Mauritanie : Samba Thiam pointe le génocide de 89

Alors que le président mauritanien devra s'expliquer sur le recul de l'Etat de droit dans son pays le 18 décembre prochain à Haïti à l'occasion de la conférence UE-ACP, le président des FPC rétablit la vérité sur les déportations des noirs en 89 au Sénégal et au Mali.

Le premier génocide mauritanien sous le régime de Ould Taya qui a fait près de 100 000 victimes.Pour Samba Thiam la négation de ce dossier le plus lourd dans l'histoire du pays ne supprime pas nécessairement l'existence de ce crime contre l'humanité.Le chef historique des FLAM ne renonce pas à la poursuite des criminels tôt ou tard pour éviter de telles horreurs en Mauritanie.Une sortie médiatique de l'ancien prisonnier de Ould Taya pour interpeller les autorités de Nouakchott et la communauté internationale.

A quelques jours des festivités du 57ème anniversaire de l'indépendance du pays à Kaédi le président des FPC ouvre une des pages les tristes de l'histoire de la Mauritanie sous le régime de Ould Taya.Près de 100 000 noirs ont été déportés au Sénégal et au Mali en 89.Le premier génocide mauritanien passé sous silence par la communauté internationale et qui revient sur le devant de l'actualité au moment où le président mauritanien devra s'expliquer sur le recul de l'Etat de droit dans son pays.Et forcément ces atteintes aux droits de l'homme ont beaucoup de rapport avec le généocide de 89 dont le dossier a été fermé par Ould Aziz qui clame haut et fort avoir soldé le passif humanitaire.

Le chef historique des FLAM s'interroge sur le déni ou l'intimidation, la menace ou les arrestations comme réponse à la justice.Pour Samba Thiam un génocide ça ne s'oublie pas.Les exemples de l'Argentine et du Chili sont édifiants à cet égard.Les argentins et les chiliens ont attendu 40 et 50 ans avant la condamnation des criminels et complices.Les mauritaniens attendront le temps qu'il faut.Pour l'ancien prisonnier de Ould Taya la négation de ce dossier brûlant ne supprime pas nécessairement l'existence de ce crime contre l'humanité.

Cette déclaration laisse espérer une inflexion dans les regards de la communauté internationale sur ce génocide de 89 peu médiatisé par les médias africains en particulier. Un si long silence que Samba Thiam combat tous les jours depuis qu'il est rentré au bercail pour ouvrir une nouvelle page de l'histoire du pays et de son parti toujours non reconnu par les autorités de Nouakchott.Il appelle de tous ces vœux à la paix sociale sans laquelle il n' y aura pas de réconciliation nationale et pas de réconciliation sans la justice .C'est clair le leader des FPC ne renonce pas à la poursuite des criminels et complices.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya 22 novembre  2017)

 

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