Le Sierra Léonnais Ibrahim Rassin Bundu répondrait à une invitation du président mauritanien dans le cadre de la conférence UE-ACP le 18 décembre prochain à Haïti sur le recul de l'Etat de droit en Mauritanie. Une mal gouvernance qui pourrait discréditer le régime de Ould Aziz à mi mandat de son deuxième quinquennat.
La présence non médiatisée du co-président de l'Assemblée parlementaire ACP cette semaine à Nouakchott est révélatrice de tractations politiques qui cacheraient des secrets de palais digne d'une fiction politique.Les observateurs ne sont pas surpris de ces vieilles recettes du régime autoritaire de Ould Aziz pour redorer son blason
.Le Sierra Léonais Ibrahim Bundu est à l'épreuve dans la capitale mauritanienne non seulement pour l'image de l'organe législatif des ACP mais aussi pour la défense des droits de l'homme.Dans la perspective de la conférence UE-ACP du décembre prochain à Haïti le parlementaire africain serait sollicité par le président mauritanien pour lui éviter des condamnations de sa mal gouvernance par la communauté internationale .Ould Aziz tentera avec cette visite secrète de réussir là où son groupe parlementaire a échoué lors des réunions de concertation à Bruxelles les 11 et 13 octobre dernier.
Autrement dit convaincre le parlementaire par la diplomatie.Une dernière carte à jouer pour le numéro un mauritanien qui devra s'attendre à des négociations difficiles sur le recul de l'Etat de droit depuis 2009 aggravé ces dernières années par des arrestations et condamnations arbitraires des militants anti-esclavagistes de l'IRA et tout dernièrement des sénateurs , journalistes indépendants et syndicalistes libres dans le cadre d'une vaste opération de réglements de comptes politiques dans l'affaire du milliardaire Bouamatou exilé au Maroc.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya 21 novembre 2017)
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