L’esclavage en Libye

L’esclavage en Libye, quand la panique s’empare d’un peuple qui refuse de s’organiser. Demander aux chef d’états africains, et l’Union africaine d’intervenir, les sommer d’aller chercher nos fils, nos sœurs nos filles, et nos frères en Libye, me fait gentiment sourire.

Si ces gens étaient capables de faire quelque chose si ces gens étaient là pour leurs peuples, ils ne se seraient pas retrouver dans cette situation. Demander des comptes à l’UE, qui à lui même écrit, réaliser ce scénario me semble être d’une grande naïveté. Aller manifester devant l’ambassade de Libye soit, mais nous le faisons plus pour soulager nos propre émotions que pour changer les choses. La Libye sait ce qui se passe.

Quand on aura compris que nous sommes seuls, que nous ne pouvons compter que sur nous même, sur notre capacité à être solidaires, on aura fait la moitié du chemin. Nous nous en sortirons qu’en nous engageant, en faisant de notre liberté une science, une religion, une priorité, la priorité sur tout le reste. Quand on aura compris que nous marier, aller à l’université, avoir la grande maison, occuper un poste à ONU, ou à la BAD, avoir de l’argent, vivre, ne nous séparera jamais de notre condition de noir, on aura tout compris. Nous somme noir, nos vies, nos âmes, notre foi est politique, notre sexualité, nos enfants sont politiques. Nous avons le devoir, au delà de notre individualité, de nous battre touts les jours, chacun à son niveau, là où il se trouve, ne serait ce que par respect pour celui qui s’est donné la peine de nous crée, et par la décision que nous prenons de nous perpétuer.

Engagez vous, notre existence est en permanence menacé. Nous réfugiés dans la religion, dans l’universalisme, la détestation de nous même, l’auto dénigrement permanent ne faire pas disparaître l’impératif de la lutte. Luttez pour que vous n’ayez pas à être surpris, a être dans la réaction, et à gérez ce qui vous arrive dans l’émotion. L’emotion se ramollit à la 3ème respiration. Engagez vous il n’y a que la lutte qui libère. C'est un combat d’une vie, c'est un combat à mort, et c'est notre destin.

Ce qui se passe en Libye n’est pas nouveau, cela se passe en Mauritanie depuis 1000 ans et cela n’émeut personne. Elle est où l’emotionation quasi cosmique pour les Rohngyas? L’esclavage se passe au Sénégal, cela se passe au Mali, en Guinée, partout en Afrique. L’esclavage est aussi quand tu es obligé de quitter une terre où tu peux vivre bien, pour un pays où tu sais qu’on va te traiter comme un moins que rien, et que tu prends la décision d’y aller quand même. L’esclavage c quand tout est fait pour que tu penses que chez toi il n’y’a rien de prévu pour toi, que cela te pousses à aller ailleurs en sachant que là-bas personne ne veux de toi. L’esclavage c'est ce rejet de soi, pour se vautrer sur ce que tu n’es pas sensé être et que tu ne sera jamais. L’esclavage, c'est ces voix de militants de touts les jours, de la première heure qui sont étouffés dans les brouhahas de notre indifférence. Ces petites voix, ces petites mains qui sacrifient touts, vie familiale, carrières, respectabilité, parfois ne récoltent que notre mépris. L’esclavage aussi cette lâcheté, cette paresse, ce refus de nous apprendre.

Mais qu’est ce qui nous a mit dans cette situation? Nous connaître, nous savoir. Prenons le temps de nous assoir et de réfléchir à ce qui nous est arrivé? comment?pourquoi?

On me dit qu’on doit vivre, participer à la marche du monde. Mais quel monde? Celui qui nous a esclavagisé, coloniser, violer, déporter? Mais pour aller où? Vers quoi? Comment dans quel but? Pensons-nous qu’un système qui nous a combattu pendant presque un millénaire, nous a vaincu et brutaliser pendant 500 ans, dans ce même système, pensons-nous trouver un moyen de nous en sortir?

La solution consiste à s’organiser à créer nos propres ONG qui seront sur place en Libye, où ailleurs, partout où les nôtres sont menacés, pour dissuader, du moins les soutenir nos jeunes. En Europe être sur place dès leurs entrées en territoires européens, les soutenir sur les plans juridique, psychologique, et financier. Nous devons mettre la main dans la poche, nous devons être solidaire les uns les autres. Notre indignations sur l’esclavage nous renvoies tous au faites que cela aurait pu être nous. C'est le fait d’être des africains, des noirs qui nous rends vulnérables, c'est cela qui nous mets dans cette situation, c'est notre propre fragilité qui est mit en évidence, la fragilité de notre existence, la non maitrise de notre destin. Nous nous devons d’être solidaire, nous nous devons de nous aimer, nous connaître nous reconnaître.

Une fois en Europe leur calvaire n’est pas finit non plus, ils sont parfois contraints à toute sorte de trafique, la prostitution, mariages forcés, c'est aussi des formes d’esclavages. ils sont exploiter sexuellement parfois par les personnes qui manifestent le matin pour leurs droits, qui le soir venu sollicitent des faveurs sexuelles, et cela tout le long de leurs parcours. Le combat pour venir, et rester vivre ici est si dur qu’ils se contentent du minimum. C'est une forme d’esclavage. Nous devons nous mettre en lutte, nous ne sommes ni désesclavagisés, ni décolonisés ni déracisés, c'est juste plus subtile. C'est assez étrange que cette excitation sur la Libye qui assez légitime, coïncide avec la fin d’un des derniers ténors des luttes de libérations du continent. Un leader, un exemple flagrant de la schizophrénie des nôtres, l’occident nous le cite comme un dictateur, nous hurlons dictateur, personne ne prends la peine de voir le fond du problème. Il est nécessaire, vital pour nous de connaître les enjeux politique qui se joue contre nous. La lutte et l’union sont les seules portes de salut.

 

Hawa TALL

Facebook – Le 18 novembre 2017

 

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