Les nourrissons connectés rassurent leurs parents

OPINION. De plus en plus de gadgets internet permettent de soulager les parents en les prévenant d’éventuels problèmes avec leur nouveau-né.

Les nouveaux parents, perplexes et inquiets face au comportement parfois incompréhensible de leur nouveau-né, se rassurent en achetant des objets connectés pour mesurer leurs signes vitaux. TempTraq par exemple, est un patch qui se fixe sous le bras du bébé pour prendre sa température toutes les 4 secondes. En cas de fièvre, une alerte est alors envoyée sur le smartphone de ses parents.

Autre exemple: comme il est toujours difficile de quantifier la prise de lait maternel, une sorte de stéthoscope baptisé Momsense, se place sur la gorge du jeune enfant pour compter ses déglutitions. Ou, pour détecter toute insuffisance hépatique, l’application PoopMD analyse la couleur des selles d’après une photo des couches. Et le chausson Owlet, quant à lui, capte les battements du cœur et mesure le taux d’oxygénation dans le sang.

Des reflets filmés de la nuit

Il existe aussi un moniteur intelligent, Nanit, qui se place au-dessus d’un berceau pour veiller sur les mouvements du bébé. Le logiciel placé dans sa caméra apprend à reconnaître ses habitudes d’endormissement. Il produit, au réveil, les reflets filmés de la nuit. Une note est ensuite attribuée à la qualité de son sommeil, générée par un algorithme. Mais encore, pour éviter aux parents de devoir se déplacer à tout moment, la crèche intelligente Snoo, dotée de microphones et de capteurs, se déclenche automatiquement pour bercer un petit agité.

Gare aux dérapages!

Depuis trois ans, ces objets connectés sont classés dans une catégorie propre au Consumer Electronics Show (CES), le salon consacré à l’innovation technologique. Les meilleurs d’entre eux sont récompensés par les Baby Tech Awards. Ce segment est important, puisque selon un rapport de Transparency Market Research, le marché mondial des moniteurs pour bébés devrait atteindre une valeur de presque 1,3 million de francs d’ici 2024.

Mais pour le pédiatre Michael Yaker, interrogé par le New York Times, il n’est absolument pas nécessaire de surveiller ainsi des nourrissons en bonne santé. D’autant plus que toute interruption d’une connexion internet peut déclencher une alerte ou fausser les résultats, paniquant inutilement des parents que ces gadgets sont censés au contraire mettre en confiance. Alors gare aux dérapages, car déchiffrer le comportement de son enfant avec l’œil rivé sur son écran ne doit pas se faire au détriment d’une écoute plus naturelle.

 

Emily Turrettini

 

Source : Le Temps.ch (Suisse)

 

 

 

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