Dans ces derniers lieux, « Etaye » répond à une demande pressante de tous les travailleurs, du plus haut fonctionnaire au planton. La passion pour cette boisson chaude et sucrée est telle que sa préparation et sa distribution dans les bureaux sont devenues une profession.
« C’est grâce aux recettes du thé que j’arrive à arrondir mes fins de mois », confie Bilal Ould Sidiya, planton dans l’une des administrations publiques, situées au complexe de l’ex Primature qui regroupe plusieurs ministères à Nouakchott.
« Mon salaire étant ce qu’il est, il me faut un revenu supplémentaire pour parer aux plus urgents des besoins de la famille », se justifie Sidiya. En dehors de la profession pour laquelle il a été embauché, il sert quotidiennement le thé, moyennant rétribution, à ses collègues et supérieurs.
À base de thé vert de Chine, le thé mauritanien est tout à fait spécifique et caractéristique du pays. Il est préparé dans une théière, avec de l’eau, du sucre et de feuilles de menthe. Une fois prête, la boisson est servie dans de petits verres conçus à dessein.
« Etaye » est pris au moins trois fois par jour avec les trois repas : petit déjeuner, déjeuner et dîner. Chaque thé est servi en trois prises égales et espacées appelées « verres », ce qui fait que le temps de sa consommation est plus ou moins long. Il est généralement servi pour un groupe d’individus et rarement pour une seule personne.
Dans les lieux de travail, ce sont le plus souvent des collègues d’un même bureau ou de bureaux voisins qui s’entendent pour commander un thé dont ils sirotent les verres tout en poursuivant le travail.
APA News
Source : Journal du Cameroun
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