La Russie aurait accumulé de quoi faire chanter Donald Trump dans un dossier explosif qui fait surface

ÉTATS-UNIS – Alors que Barack Obama fait ses adieux avec son ultime discours à Chicago et que Donald Trump est sur le point de s'installer dans la Maison Blanche, plusieurs médias américains ont dévoilé ce mardi 10 janvier un dossier explosif dans lequel est accumulé une liste d'informations pour l'heure non vérifiées mais potentiellement compromettantes et susceptibles de discréditer le futur président.

CNN a été la première à rapporter l'information en début d'après-midi. Citant des sources anonymes, la chaîne a expliqué qu'un mémo de deux pages des chefs du renseignement américain faisait état d'informations sur la vie intime et les finances de Donald Trump accumulées par des sources russes.

Le contenu du document n'a pu être authentifié mais été considéré crédible et hautement sensible au point de ne pas être inclus dans le rapport sur le piratage russe au cours de la présidentielle, pourtant classé top secret. Il n'a été diffusé qu'auprès de 10 personnes dont Barack Obama et Donald Trump la semaine précédente.

Il résume un dossier de 35 pages non publié par CNN mais que Buzzfeed a mis en ligne quelques heures plus tard pour que "les Américains puissent se faire leur propre avis sur les accusations qui pèsent sur le président élu et qui circulent dans les plus hautes sphères du gouvernement".

Frasques en privée et informations sur les concurrents

L'intégralité de ce dossier -dont la majorité du contenu n'a pu être authentifié ni par les agences américaines ni les médias- aurait été constitué par un ancien agent du MI6, les services secrets britanniques, maintenant à son compte. Son enquête sur le passé de Trump et ses liens avec Moscou aurait débuté pendant les primaires grâce aux financements de groupes ou personnalités républicaines s'opposant au milliardaire new-yorkais, assurent plusieurs sources à CNN.

Ce document met en évidence six points, peut-on lire sur Buzzfeed. Premièrement, Moscou soutiendrait Donald Trump depuis cinq ans dans le but de semer la discorde au sein des États-Unis et dans le monde occidental. Le dossier explique ensuite que le Kremlin a fourni des informations à Trump sur ses opposants, y compris sur Hillary Clinton.

La Russie aurait aussi cherché à récolter des informations compromettantes que le dossier met en évidence à travers une anecdote à caractère sexuel impliquant Donald Trump et des prostituées dans un hôtel surveillé par le FSB, les services secrets russes. Dans un quatrième point, il est expliqué que les frasques de Trump en privé ont été accumulées sur plusieurs années et permettraient à Moscou de le faire chanter si nécessaire.

Les deux derniers éléments mis en avant expliquent qu'un dossier principalement composé de conversations privées ou d'écoutes téléphoniques a aussi été constitué sur Hillary Clinton. Et ce, depuis le premier mandat de son mari Bill. Ce dossier précis n'aurait pas été transmis à Trump ou quiconque d'extérieur à la Russie.

Trump dénonce de "fausses informations"

Le renseignement américain voit dans ce document la preuve que la Russie a cherché à obtenir des informations sur les deux candidats, mais a choisi de ne divulguer que celles sur Hillary Clinton au cours de la campagne présidentielle.

En fin d'après-midi, Donald Trump a réagi à la parution de ces documents en dénonçant sur Twitter en lettres capitales de "fausses informations" et "une chasse aux sorcières".

Le Kremlin a également répliqué mercredi, dénonçant une "falsification totale" destinée à saper les relations avec Washington. La Russie n'a pas de "dossiers compromettants" sur Donald Trump, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

D'après Buzzfeed, des extraits de ces documents circulaient depuis plusieurs mois dans les agences de renseignements, auprès de certains hommes politiques et dans quelques médias.

Maxime Bourdeau

 

Source : Al HuffPost Maghreb

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Quitter la version mobile