Le futur ambassadeur américain en Israël finance la colonisation

Les adversaires de la solution à deux Etats se réjouissent : Donald Trump a désigné comme futur ambassadeur en Israël un partisan actif de la colonisation.

Le choix de David Friedman, 57 ans, avocat spécialisé dans les banqueroutes et ami du président élu, a été annoncé jeudi 15 décembre. M. Friedman est président de l'organisation American Friends of Bet El Institutions, qui finance le développement de la colonie de Bet El, en face de Ramallah, et soutient le site d'information Arutz Sheva, très apprécié par la droite nationale religieuse. David Friedman est un contributeur régulier de l'organisation, qui lève environ 2 millions de dollars (1,9 million d'euros) par an aux Etats-Unis pour soutenir les colonies, selon le quotidien Haaretz.

Interrogé par Le Monde, Oded Revivi, chargé des relations internationales du Conseil de Yesha, qui représente les colons, se réjouit du choix de cet " ami proche du peuple israélien ". " Il a toujours montré de différentes manières son soutien au mouvement des colons et son opposition à la solution à deux Etats ", souligne-t-il. Formellement, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, se dit toujours favorable à un Etat palestinien. David Friedman, lui, déborde le chef du Likoud par sa droite. Fin juillet, il écrivait dans le quotidien Jerusalem Post : " Céder des territoires aux terroristes palestiniens dans les circonstances actuelles aurait à peu près autant de sens que de livrer Bagdad (ou Paris) à – l'organisation – Etat islamique. "

Selon le communiqué officiel, David Friedman travaillera au renforcement du " lien incassable " entre les deux pays depuis " l'ambassade américaine dans la capitale éternelle d'Israël, Jérusalem ". M. Trump confirme ainsi ses intentions d'y transférer l'ambassade, initialement basée à Tel-Aviv. Or la diplomatie américaine a eu une position constante : le statut de Jérusalem ne sera tranché qu'au terme d'un accord de paix global.

Lors d'une rencontre vendredi soir avec la presse étrangère, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine, Saeb Erekat, interrogé sur le choix de Donald Trump, a répondu : " C'est son affaire. Ce qui n'est pas son affaire, c'est de déterminer quelle devrait être la capitale d'autres pays. " Selon M. Erekat, le déménagement de l'ambassade représenterait " la destruction de l'ensemble du processus de paix ".

Piotr Smolar (jérusalem, correspondant)

 

Source : Le Monde

 

(Photo : Source : .haaretz.com)

 

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