Robotique : Au Japon, des bébés robots pour apprendre à devenir parents

Et si de petits robots simulant le comportement de nouveau-nés pouvaient contribuer à ralentir le déclin de la natalité au Japon ?

 

Nation vieillissante, augmentation du nombre de célibataires, absence d’immigration : la population du Japon est en déclin. Pour y remédier, une tendance a émergé dans le pays comme moyen d’encourager les couples à devenir “parents” : le développement d’enfants robotisés.

“Les approches adoptées varient largement et sont motivées par des points de vue philosophiques différents qui soulèvent un certain nombre de questions, parmi lesquelles celle de savoir si ces robots atteindront l’objectif assigné par leur créateur n’est pas la moindre”, indique The Conversation.

Modéliser leurs comportements

Dans cette diversité d’approches, c’est surtout la forme, la taille et le comportement de ces robots qui varient. Le dernier né, Kirobo Mini, a été développé par les ingénieurs de Toyota. The Conversation détaille :  

 
Le robot ne ressemble pas à un vrai bébé, mais il reproduit des comportements ‘vulnérables’, en répondant sur un ton aigu lorsqu’il identifie des visages connus ou en laissant transparaître une certaine maladresse dans ses comportements.”

Dès 2010, un “robot simulateur de bébé”, baptisé Yotaro, a été créé par une équipe de l’université de Tsukuba. Son visage peut simuler des émotions et des expressions. “Le simulateur modélise également la réaction au toucher, l’humeur et même la maladie grâce à un nez qui coule”, décrit le quotidien.  

Pas forcément la bonne solution

Ailleurs, aux États-Unis et en Australie, des robots ont au contraire été utilisés pour prévenir les grossesses adolescentes. Mais les expérimentations ont montré un nombre plus élevé de grossesses parmi les groupes auxquels un faux bébé avait été confié par rapport au groupe de contrôle. Rien ne dit cependant que le même phénomène sera observé chez les hypothétiques futurs parents japonais.

Même si ces robots ne sont pas la solution directe au vieillissement de la population japonaise, “ils peuvent conduire à des recherches qui offrent une meilleure compréhension et un meilleur aperçu du problème du déclin de la natalité”, espère The Conversation.

 

Source : Courrier international

 

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