Ce centre publie chaque année son classement en se basant sur l’influence politique, culturelle, idéologique de fidèles capables d’avoir un impact, positif ou négatif, sur une communauté d’1,76 milliard de gens dans le monde. "La sélection ne signifie pas que nous endossons leurs opinions", avertissent les auteurs. "Nous essayons simplement de mesurer leur influence", par exemple en calculant le nombre de livres, de marchandises, de tweets qu’ils ont produits, mais aussi en jugeant de leur impact historique sur les musulmans.
1. Le cheikh égyptien Ahmed el-Tayeb
2. Le roi de Jordanie, Abdallah II
3. Le roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud
Tabligh Abdul-Wahhab, la plus belle percée
Suivent dans l’ordre : l’ayatollah Khamenei (Iran), le roi Mohamed VI (Maroc), le chef du mouvement deobandi et pionnier de la finance islamique Muhammad Taqi Uthmani (Pakistan), l’ayatollah Sistani (Irak), le président Erdogan (Turquie), le penseur Abdullah bin Bayyah (Mauritanie) et le leader du mouvement conservateur Tabligh Abdul-Wahhab (Pakistan).
C’est l’érudit pakistanais qui réalise la plus belle percée en grimpant de la 22e place en 2016 à la sixième cette année. Les auteurs relèvent notamment qu’il figure dans le conseil d’administration d’une douzaine de banques et institutions islamiques et qu’il supervise une encyclopédie des hadiths (communications du Prophète) qui devrait comprendre 300 volumes.
En revanche, nulle trace du président syrien Bachar al Assad dans le top 50. La moyenne d’âge est élevée, la plupart sont barbus, et il n’y a aucune femme dans le top 50, excepté la reine Rania de Jordanie qui occupe la 32e position.
Des extrémistes aux sportifs
"The Muslim 500" inclut aussi les extrémistes dans son classement en commençant naturellement par Abou Bakr Al-Baghdadi. Le chef de l’Etat islamique, toujours introuvable, est talonné par l’Egyptien Ayman Al-Zawahiri, chef d’Al Qaïda, et par le Palestino-Jordanien Abou Mohammed Al-Maqdissi, un prédicateur salafiste récemment libéré d’une prison jordanienne en échange d’une tentative de faire libérer le pilote jordanien capturé par l’Etat islamique puis exécuté.
L’ouvrage contient aussi des classements de guides spirituels, de télévangélistes, de philanthropes et de grands sportifs comme les joueurs de football allemand Mesut Özil et français Paul Pogba. Le chanteur britannique Yusuf Islam, ex-Cat Stevens, y figure aussi de même que l’écrivain afghan Khaled Hosseini ou le chanteur kurde iranien Shahram Nazeri.
Aucun ressortissant belge n’est mentionné dans le top 500. La communauté musulmane compte 668 000 personnes, soit 5,9 % de la population belge, selon les chiffres du Pew Research Centre.
Source : La Libre.be (Belgique)
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