Hommage à Mamadou Demba Sy : Séhilam, yéhi !

Le fouta est en deuil ! Immense perte et tristesse ! Mamadou Demba Sy, jayniyanke radio Moritani, ruttiima é joomum ! Les belles fleurs se fanent si vite, hélas ! Une perle rare est à jamais disparue !

Un symbole de l’ouverture et du respect s’est allongé, pour toujours ! Une perle rare, engagée et dynamique, s’en est allée ! Une voix délectable s’est éteinte et les auditeurs n’arrivent toujours pas à assécher leurs larmes !

Les formules d’hommage et de témoignage ont fusé de partout, dès l’annonce de sa tragique disparition. Il nous a quittés tôt, ce dimanche 4 décembre 2016, laissant derrière lui, un vide difficile à combler.

Parti à la fleur de l’âge (38 ans), Mamadou Demba Sy incarnait la sagesse et cette nouvelle génération de combattants imbus de liberté, d’égalité et de justice, d’amour pour la patrie. C’était aussi, un symbole pour la communauté halpoular.

Journaliste multidisciplinaire, il usait de la plume, explosait le micro et scintillait sur le petit écran. Feu Mamy Sy (pour les intimes) a fait ses débuts au Journal La Tribune en 2005, où il s’occupait de la page des Sports, avant de monter en galons et confirmer ainsi son immense talent pour le mettre au service des autres médias nationaux (Radios et TV). Pieux, il était adepte du chapelet qui ne le quittait point et c’était un abonné de la mosquée.

Altruiste et charitable, il avait initié depuis quelques temps, l’organisation d’évènements rendant ainsi hommage à d’éminentes personnalités nationales. Celui réservé le 14 novembre 2015 à l’arène de Sebkha à Amadou Tijane Ball (ancien journaliste à la Radio Mauritanie à la retraite) a connu un franc succès et le dernier en date, à la mémoire de feu Mamadou Samba Diop dit Murtudo, qui a eu lieu la veille de sa disparition à l’ancienne maison des jeunes, il n’y assistera jamais, terrassé par la maladie.

Ce sont ainsi des milliers de personnes dont des parents, amis, collègues qui se sont mobilisés et des anonymes qui ont tenu à l’accompagner dans sa dernière demeure. Il laissera derrière lui de nombreux orphelins dont une femme éplorée et cinq enfants parmi eux, l’homonyme de Mohamed Vall Ould Oumeir, le directeur de Sahel TV et son ancien patron à la Tribune.

On ne reverra plus sa frêle silhouette longeant les accès des studios et des rédactions. Son rire luciférien et ironique, ne nous parviendra plus. On ne lira plus sa plume souvent ‘’plaintive et exigeante’’ dans l’hebdomadaire La Tribune.

On ne reverra plus jamais son visage d’enfant docile sur le petit écran et on n’entendra plus jamais sa douce voix qui berçait des familles entières dans le fouta et dont l’émission matinale sur la Radio Nationale ; dans sa langue maternelle, servait de « petit déjeuner » à ses nombreux auditeurs et fans, qui resteront sur leur faim.

Séhilam, Abdalla Dièry, tout le fouta et toute la Mauritanie, te pleureront aussi longtemps. Tu as accomplis ta mission dans ce bas monde, malgré ton jeune âge ! Repose en paix, mon cher ami, on ne t’oubliera jamais !

INNA LILLAHI WE INNA ILEYHI RAJIOUNE

 

Hachim

Le Quotidien de Nouakchott

 

Source : Lauthentic.info

 

 

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