Mauritanie : l’opposition boycottera le référendum prochain

Alors que le président mauritanien s'active à l'intérieur du pays pour une précampagne pour le référendum l'opposition quant à elle se positionne pour ne pas participer à cette consultation électorale qu'elle qualifie non consensuelle.

Le FNDU qui regroupe près de 12 partis de l'opposition n'ira pas non plus aux élections anticipées municipales et législatives.Cheikh Sidi Ahmed Babamine président de ce collectif de l'opposition pointe du doigt un fichier électoral partiel et partial techniquement impossible pour inclure plus d'un million de citoyens mauritaniens .Les observateurs s'attendent à une aggravation de la crise politique dans un contexte de crise économique avec la dépréciation de la monnaie nationale l'ouguiya depuis quelques mois.

Décidément l'opposition mauritanienne entend aller jusqu'au bout de son rejet contre la réforme constitutionnelle engagée par Ould Aziz et entérinée par le dialogue national.Le FNDU qui regroupe près de 12 partis de l'opposition défie le régime de Ould Aziz en clarifiant davantage sa position sur le référendum prochain promis par le chef de l'Etat préoccupé par une précampagne pour convaincre les populations de l'intérieur à aller aux urnes dans les prochains mois pour supprimer le sénat et créer des conseils régionaux.

Un référendum qui conduit nécessairement à des élections municipales et législatives anticipées que l'opposition démocratique boycottera.Sidi Ahmed Babamine président du FNDU pointe du doigt un fichier électoral techniquement impossible pour inclure plus d'un million de citoyens mauritaniens.Politiquement c'est la défiance au régime actuel qui ne date pas d'aujourd'hui que l'opposition met en avant cette semaine à Nouakchott pour monter au créneau.Le forum qualifie de faux fuyants les propositions de changement de drapeau ou d'hymne national pour cacher l'échec de la lutte contre la gabegie et la corruption, deux chevaux de bataille qui ont perdu leur sens avec les scandales financiers auxquels seraient mêlés même le chef de l'exécutif dans l'accaparement des terres dans la capitale mauritanienne et autres affaires de marchés de gré à gré pour ses proches.

L'opposition espère cette fois-ci avoir beaucoup de soutiens notamment de la population qui avait répondu massivement à sa dernière marche populaire pour protester contre la réforme constitutionnelle.Les observateurs s'attendent à un dur bras de fer entre les deux parties.Au delà à une crise politique et économique sans précédent au moment où la dépréciation de la monnaie nationale l'ouguiya commence à peser sur le panier de la ménagère et sur les commerçants et les banques en quête de devises.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 30 novembre  2016

 

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