A une semaine de la fête nationale , la diaspora se prépare à se recueillir le 26 novembre prochain à Paris pour la mémoire de 28 soldats négro-mauritaniens assassinés lâchement par la soldatesque du régime de Ould Taya à Inal dans le désert du Sahara.
Les mauritaniens se souviennent encore que cette exécution coïncide avec la fête nationale le 28 novembre.La Mauritanie venait d'avoir trente ans.16 ans après c'est toujours le statu quo.Les auteurs présumés de ces crimes ne sont pas inquiétés par la justice mauritanienne.La diaspora n'entend pas oublié avec en toile de fond une journée consacrée à la projection de films sur la mémoire de ces soldats et une conférence animée par des historiens à l'initiative du comité Inal en France.
Inal une ville à l'Ouest de la Mauritanie dans la région de Dakhlet-Nouadhibou à la frontière avec le Sahara occidental.Ville martyre qui symbolise l'exécution extrajudiciaire de 28 soldats négro-mauritaniens dans la nuit du 27 à 28 novembre in fine le 30éme anniversaire du pays et dont le seul crime est d'être des officiers et sous officiers noirs dans le cadre d'une épuration ethnique pour asseoir un régime arabe d'obédience Baathiste.Une page sombre de l'histoire de la Mauritanie qui vient s'ajouter à une autre en 86 où les dirigeants des FPC ex-FLAM sont arrêtés et jugés dans la précipitation avant le mouroir de Oualata où près de 4 militants y ont perdu la vie pour avoir publié un manifeste du négro- mauritanien opprimé. Et pire encore pour achever le processus de dénégrification du pays plus de 80 000 noirs sont déportés vers le Sénégal et le Mali. Il n'y a pas de mots pour dire cette barbarie de l'Etat.
La Mauritanie venait d'avoir 30 ans en sacrifiant une partie de ses valeureux fils à l'autel d'un racisme d'Etat. Et pour ne pas oublier ces horreurs la diaspora se prépare ainsi pour se recueillir pour leur mémoire à Paris le 26 novembre prochain à l'initiative du comité Inal en France. L'occasion pour les organisateurs de focaliser l'attention du public sur des films réalisés par des mauritaniens sur les atrocités du régime de Ould Taya et une conférence sur la viabilité de la Mauritanie par des historiens issus de la diaspora.16 ans après ces assassinats les mauritaniens ont l'impression de vivre toujours les mêmes cauchemars avec un régime de Ould Aziz qui a choisi de tourner le dos à la réconciliation nationale en fermant toutes les portes pour ouvrir un quelconque dossier sur les crimes du passé.En commémorant l'exécution des militaires noirs, la diaspora entend interpeller la communauté internationale et le président mauritanien sur la nécessité d'une ouverture d'une commission indépendante pour la vérité et la justice.La cohabitation est à ce prix.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 20 novembre 2016
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