France : une nouvelle résidence sociale Léopold Sédar Senghor à Rouen

Une tension sociale règne entre le gestionnaire de la nouvelle résidence sociale Léopold Sédar Senghor et les résidents depuis son ouverture au public en septembre dernier à Rouen.

La raison principale le contrat unique imposé aux co-locataires qui fait l'objet actuellement de négociations entre le bailleur social Logiseine, ADOMA  et les représentants des résidents . Ce joyau en terme architectural et de surface avec 149 logements est un bel exemple d'insertion avec la création d'une cuisine sociale qui vient d'ouvrir un chantier d'insertion à près de 24 jeunes apprentis.

Après la démolition du foyer africain Stanislas Girardin à, Rouen en 2014, les travaux pour sa reconstruction ont duré deux ans au cours desquels une concertation entre les différents acteurs a été engagée entre les principaux financeurs partenaires l'Etat, la Métropole , la ville de Rouen et le conseil général, le bailleur social LOGISEINE, le gestionnaire ADOMA , les délégués des résidents des foyers ainsi que plusieurs associations pour la sauvegarde des foyers africains de Normandie.Les fruits de cette concertation, la naissance d'une résidence sociale moderne ouverte au public depuis la rentrée de septembre avec 149 logements. Son nouveau nom Léopold Sédar Senghor pour rendre hommage à l' ancien président et père de la nation sénégalaise, normand également lequel avait facilité l'obtention du terrain du Foyer El Hadji Omar avec son homologue mauritanien Mokhtar Ould Daddah pour loger leurs ressortissants dans les périodes difficiles d' après l'indépendance

.Cette belle résidence en terme architectural et de surface fait l'objet depuis déjà des mois d'une tension sociale née de la volonté du gestionnaire ADOMA de changer les règles du contrat de location en adoptant un contrat unique pour tous les résidents notamment pour la co-location .Un coup de force que les délégués rejettent parce que non conforme à la promesse faite après la démolition de l'ancien foyer. Ce différend a été porté récemment à la députée Seine-Maritime Valérie Fourneyron pour convaincre le gestionnaire à revenir sur ses décisions.Pour l'instant chacun campe sur ses positions en attendant la fin de l'année.

Mais les pourparlers risquent d'être longs à cause des présidentielles qui profilent à l'horizon. Hormis cette tension sociale la résidence Léopold Sédar est un bel exemple d'insertion avec une cuisine sociale qui offre déjà une chance à près de 24 jeunes apprentis d'apprendre le métier pour trouver rapidement un emploi . Et une cuisine villageoise pour les résidents maliens , sénégalais , mauritaniens et bissau guinéens et autres communautés africaines pour perpétuer les traditions culinaires.Déjà certains nouveaux locataires se plaignent du manque de la vie en communauté .Un rêve peut être brisé. Avec le temps certainement ils changeront d'avis.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 6 novembre 2016)

 

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