Les membres de l’association des anciens du lycée national se sont réunis ce vendredi après midi dans l'enceinte de cet établissement. Ce fut une occasion de retrouvailles entre des élèves de la même promotion mais aussi de promotions différentes, de 1970 à 1985.
Près de deux heures de palabres sous un arbre qui ont permis aux participants de revisiter quelques bâtiments de cette ancienne école d’excellence, ouverte au début des années 7O, de se faire une idée de l’état de dégradation avancée des lieux où ils ont côtoyé leurs compatriotes sans connaître leur origine ethnique ou tribale.
En effet, par le passé, les anciens établissements scolaires étaient, grâce aussi aux internats, le creuset de la Mauritanie. L’unité nationale, terme galvaudé et dévalorisé aujourd’hui, ne souffrait d’aucune différence, ont rappelé certains membres de cette association.
Définissant l’objectif de la rencontre, le président de l’association Mohamed Tolba dira qu’il s’agit de venir au lycée pour voir son état piteux et d’explorer des pistes en vue de stopper la dégradation des salles de classes, des bureaux de la direction, de lui redonner sa vocation d’excellence … Il faut aussi et surtout se battre pour éviter à ce lieu de mémoire et de souvenirs de la capitale, de connaître le sort réservé à d’autres établissement de la capitale. En effet, les dorttoirs, les terrains de basket et de foot et les réfectoires du lycée national ont été déjà tous vendus par les pouvoirs publics. Les logements de tout le personnel d’encadrement ont disparu.
L’un des membres de cette association faisant partie de ceux qui ont ouvert cet établissement en 70- 71 s’est étonné de ne plus retrouver ces compartiements parce que tout simplement leur emplacement est désormais séparé du reste de l’établissement par un grand mur. Quand il posé la question, on lui a expliqué que ces compartiments ont été vendus. "J’ai eu mal au cœur parce que cet établissement fait partie de moi", dira-t-il.
Cet état des lieux a décidé les participants parmi lesquels il y avait le directeur de l’établissement à envisager d’entreprendre, sous peu quelques. actions pour redonner à l’établissement son lustre d’antan, en le réhabilitant et en le dotant de certains outils et matériel nécessaires. Tous les participants sont unanimes pour redonner à cet établissement phare sa vocation de creuset et d’établissement d’excellence, bien avant ceux d’aujourd’hui. Pour cela, l’association va organiser un lobbing près du ministère de l’éducation mais aussi des partenaires au développement. La tâche est ardue mais la détermination des anciens du lycée est à la mesure du défi. Un plan d’action est en cours de finalisation.
Signalons, paradoxe de taille, que le lycée national dans son état piteux abrite dans ses locaux, un lycée d’excellence qui dispose de tous les moyens nécessaires à l’action pédagogique tandis que lui, manque du minimum nécessaire.
Rappelons que l’association a, à son actif quelques actions, notamment des cours de soutien pour les élèves, la distribution de prix, de livres et d’ordinateurs.
Et enfin, en juillet dernier, elle a organisé un petit déjeuner en l’honneur des lauréats du baccalauréat de cette année.
La prochaine assemblée générale de l’association se tiendra à la fin du mois d’octobre.
Tous ceux qui voudraient y participer sont cordialement invités. Un communiqué sera publié à cette occasion.
Source : Le Calame
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