Réhabilitation de Nouakchott : Haro sur le centre-ville !

Les pouvoirs publics ont décidé de s’intéresser à la capitale Nouakchott, notamment, en ses parties les plus « exposées aux visiteurs étrangers » : les cités administrative, particulièrement le quartier dit de la BMD, les ilots « A » et « C » et les logements dits du camp de Garde qui se trouvent derrière le « CC des Jeunes filles ».

Un arrêté a déjà concocté qui devrait être rendu public d’ici le mois de décembre 2016 qui consacre le déguerpissement des familles résidant dans les lieux cibles. Une étude dressée dans ce sens fait en effet apparaître que les logements en question, qui font partie du patrimoine de l’État, sont à 85% utilisés à des fins commerciales. 74% d’entre eux sont illégalement occupés par des familles (dont le père auquel le logement était affecté est à la retraite ou est décédé), 78% ont été légués -par lettre d’affectation – ou de fait- de père à fils ou d’un fonctionnaire à l’un de ses proches et 22% en bénéficient de droit. L’étude fait aussi apparaître que seuls 17% des fonctionnaires habitent effectivement ces maisons. Autre aspect soulevé par cette étude : les aires cibles – qui donnent présentement une allure de vétusté du centre-ville de Nouakchott- font partie des espaces qui devraient constituer la future cité des affaires de la capitale.


Partant, les services de l’État ont été priés de procéder au plus tôt à leur réhabilitation, ou plus précisément, à leur destruction. Il s’agit de créer les conditions nécessaires à l’édification d’une immense cité moderne dans le centre-ville, qui donne à Nouakchott, le visage d’une grande ville, futuriste et susceptible d’attirer des financements étrangers. C’est dans cette perspective que la Direction du matériel, les services des Domaines et du ministère de l’Urbanisme ont été sommés de dresser la liste des fonctionnaires et des familles résidant dans ces logements. Tout ce monde devrait être déguerpi d’ici un an, c’est-à-dire, avant la fin de l’année 2017. Rien n’a encore été dit sur les modalités de ce déguerpissement. L’étude qui fait prévaloir les droits inaliénables de l’État mauritanien sur tous les logements cibles, recommande toutefois des indemnisations au profit des résidents. Il s’agira de trouver une nouvelle formule ou d’appliquer l’une des solutions jusque-là appliquées à des familles qui se trouvaient dans des cas similaires : celles des Blocs de Nouakchott où les résidents ont obtenu un terrain dans le quartier de Tevragh Zeina en plus d’une enveloppe financière de 2 millions d’ouguiyas. Celle des employés de la CNSS de la BMD qui ont obtenu chacun une enveloppe de 5 millions d’ouguiyas, ou celle des résidents des ilots « B » dit du camp Fanfare qui ont obtenu une parcelle située au sud-est de Nouakchott en plus d’une enveloppe de 1,5 million d’ouguiyas ! Lequel de ses cas sera repris, ou plutôt, comme le craignent certains, l’Etat va-t-il procéder à des expropriation sous prétexte d’une utilité publique” ?


En tout cas, l’étude fait état de l’existence sur les lieux, de logements définitivement acquis par leurs propriétaires. Elle demande aux Autorités “d’étudier” avec les concernés, comment il faut procéder pour récupérer lesdits logements dès lors où ils figurent sur le nouveau plan directeur futuriste de la capitale. On se rappelle que des cas similaires étaient apparus lors du déménagement des familles des Blocs. A l’époque, les pouvoirs publics avaient négocié et sen étaient bien sortis.


JOB

 

Source : Lauthentic.info

 

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