ARABIE SAOUDITE. Le jeune homme de 19 ans est accusé d'avoir réalisé des vidéos contraires «à la morale publique».
En Arabie saoudite, mieux vaut ne pas trop sortir des clous sur le Web. Un jeune Saoudien de 19 ans, qui se fait appeler Abu Sin, a été arrêté dimanche par la police de Riyad à cause de « vidéos osées », rapporte Les Observateurs de France 24.
Les vidéos en question sont des chats via YouNow, un site de streaming en direct. Abu Sin échangeait depuis fin juillet avec Christina Crockett, une Américaine de 21 ans qui tient une chaîne très suivie sur la plate-forme, avec 690.000 abonnés. Dans leurs multiples vidéos communes, les deux internautes amusaient la galerie, en particulier Abu Sin, dont les pitreries, le sourire édenté et l’anglais très approximatif ont contribué à rendre les séquences populaires (plus d’un million de vues pour certaines) sur le Web arabophone.
Arrêté en direct sur YouNow
Le 25 septembre, le jeune homme a été arrêté par la police saoudienne alors qu’il se filmait en train de discuter sur YouNow avec un Koweïtien (le site est très utilisé par les jeunes dans le Golfe persique, a indiqué Fawaz Al-Mayman, porte-parole de la police de Riyad). A partir de 6min50 dans la vidéo ci-dessous, on voit une voiture des forces de l’ordre s’arrêter derrière le véhicule d’Abu Sin. L’un de ses amis s'adresse à la caméra pendant que le protagoniste se rend auprès des autorités, qui « a un mandat d’arrêt contre lui ».
La police a confirmé que le Saoudien de 19 ans avait été arrêté à cause de ses discussions en ligne avec l’Américaine : « Les deux ont publié des vidéos où ils flirtent qui ont attiré des milliers d’abonnés et de vues du monde entier en un temps très court. La plupart de ces spectateurs venaient du monde arabe. Abu Sin […] est devenu célèbre et a reçu des commentaires négatifs », a indiqué Fawaz Al-Mayman.
Abu Sin avait notamment fait une fausse demande en mariage sur YouNow, avec foulard traditionnel et chant saoudien. Pour ses « offenses à la loi et à la morale publique », le jeune homme risque un an à trois ans de prison, selon un avocat cité par le quotidien saoudien Okaz.
O. P.-V.
Source : 20 Minutes (France)
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