Le piège du système d’exclusion

Je le répète encore, profondément persuadée de ceci : notre pays se fera avec tous ou il ne sera pas. Nous vivrons ensemble ou nous mourrons ensemble.

Le système d'exclusion qui ne dit pas son nom chez nous a piégé tout le monde, en poussant à une revendication fédéraliste qui permet au système d'agiter l'épouvantail communautariste afin d'ériger la peur et, donc, son corollaire, l'exclusion, en politique de "gestion au coup à coup".

Ce n'est pas pour le fédéralisme qu'il faut se battre car il est synonyme d'échec et de balkanisation, mais bien pour le vivre ensemble dans un même espace. Et se battre pour que ce vivre ensemble soit plein et entier, dans les mêmes droits, les mêmes partages, les mêmes égalités, les mêmes libertés, les mêmes dignités.

Ceci implique aussi une bataille de l'intérieur, c'est à dire un regard critique sur nos structures fondamentales, celles dont nous avons héritées et que, pour la plupart, nous fantasmons plus que nous les vivons réellement : les féodalités ( terme que je trouve impropre et imparfait car il réduit nos projections mentales à un modèle pré supposé qui définirait "qu'"est-ce que la féodalité"? Surtout si elle est entendue à l'aune des révolutions occidentales, ce qui est non sens…).

Croire que le fédéralisme est la panacée pour les uns, manière d'exclure pour d'autres occulte que les vrais problèmes sociétaux, à savoir liberté, égalité, partage des richesses, dignité, restent là, en suspens, revendications.

La gouvernance et le sentiment d'appartenance ne se calculent pas à la hauteur d'une couleur de peau ou d'une couleur culturelle et ne règlent pas ce que j'appelle la "médiane de la souffrance" des peuples….

 

Mariem Mint Derwich

Facebook – Le 28 septembre 2016

 

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