"La République islamique de Mauritanie exprime sa vive préoccupation quant aux conséquences de l'adoption, tout dernièrement, par le parlement américain d'une loi intitulée +loi de la justice contre ceux qui soutiennent le terrorisme+, compte-tenu de sa contradiction avec les règles qui commandent les relations entre les pays", a précisé le document.
Votée le 9 septembre par le Congrès américain, cette loi permet aux familles des victimes des attaques terroristes d'ester en justice devant des tribunaux fédéraux américains contre des pays étrangers (dont les ressortissants ont pris part aux attaques) afin d'obtenir des indemnisations, si la responsabilité de ces pays est établie.
Le communiqué a rappelé que la Mauritanie a "souffert des phénomènes du terrorisme et de l'extrémisme dans les formes les plus graves, qu'il a géré avec fermeté et détermination, et mobilisé la communauté internationale à conjuguer les efforts pour les éradiquer dans un cadre de respect des principes du droit international et la souveraineté nationale".
Le ministère mauritanien a souligné "la nécessité du respect des principes du droit international dans toute législation en la matière, surtout le principe de l'immunité judiciaire des pays".
La Mauritanie a également exprimé son inquiétude quant à "toute interprétation éventuelle de cette loi pouvant conduire à l'attribution de la responsabilité aux pays dans des actes terroristes commis par leurs ressortissants".
"Il s'agit là de l'application des lois internes en dehors de leurs champs locaux, ce qui marquera une première et portera atteinte aux principes de la souveraineté", a conclu le texte.
La Mauritanie, qui a adopté en 2010 une stratégie de lutte anti-terroriste, reposant sur les attaques aériennes et terrestres contre les retranchements d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali, a réussi à contenir les attaques des islamistes armés hors de son territoire.
Le pays constitue un allié des forces occidentales engagées contre le terrorisme à travers le monde, notent les observateurs.
Source : Xinhua via Africatime
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