Mahmoud Abbas, un agent du KGB?

Un document retrouvé en Angleterre suggère que Mahmoud Abbas a eu un passé d'agent du KGB.

Alors que la Russie a confirmé jeudi qu'à son initiative l'actuel président palestinien et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avaient accepté de se rencontrer à Moscou, ce document analysé par des chercheurs israéliens semble prouver que le dirigeant palestinien a travaillé pour le célèbre service de renseignement du régime communiste de l'URSS dans les années 1980.

Une information publiée ce jeudi midi sur le site de la BBC fait référence à une interview de deux chercheurs à la télévision israélienne Channel 1, selon laquelle le nom de M. Abbas figure dans l'un des documents transmis clandestinement au Royaume-Uni par Vassily Mitrokhin, un ancien agent du KGB, après sa défection en 1992. Dans ces documents stockés au Centre d'archives Churchill de l'université de Cambridge, les chercheurs israéliens Gideon Remez et Isabella Ginor ont repéré le nom de M. Abbas, surnommé "Krotov", la "taupe".

Dans l'introduction d'un courrier intitulé "Développement du KGB – Année 1983", figure la mention: "Krotov – Abbas, Mahmoud, né en 1935, origine Palestine, membre du comité exécutif du Fatah, OLP, Damas, agent du KGB". Après la création d'Israël en 1948, la famille de Mahmoud Abbas est allée s'installer dans la capitale syrienne, où il a été élevé. Le document ne dit pas comment il aurait été recruté et ne donne aucun détail sur les modalités de sa collaboration, une trentaine d'années plus tard…

Si le Centre d'archives Churchill a confirmé l'authenticité des documents, la direction palestinienne a indiqué que cette allégation était montée de toutes pièces par Israël, parlant de "diffamation". Non sans préciser que l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) travaillait ouvertement avec Moscou dans les années 80 et que M. Abbas, alors cadre de l'organisation, n'avait pas à être un agent secret pour être en contact avec les autorités soviétiques.

Que M. Abbas fût un agent du KBG ou non, voilà qui ne risque pas de restaurer la confiance entre Israéliens et Palestiniens en vue d'un éventuel accord de paix au Proche-Orient.

Vincent Braun

 

Source : La Libre.be (Belgique)

 

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