Mauritanie : Une cagnotte pour accueillir les parlementaires français à Nouakchott

Une délégation parlementaire française conduite par la présidente du groupe Amitié France-Mauritanie Cécile Utermaier de l'assemblée nationale française est depuis cette semaine dans la capitale mauritanienne sur fond d'un séjour doré.

L'hébergement coûtera près de 50 millions d'ouguiya au contribuable. Une dissonance entre l'ampleur de la facture du pays hôte et une simple visite d'amitié de parlementaires français.Pour les observateurs il y a comme un sérieux décalage entre le principe de l'hospitalité et des dépenses normales pour une visite de 5 jours.

Ce mode d'accueil ressemble fort à une tentative de corruption dans un contexte trouble où le régime de Ould Aziz devra s'expliquer sur les corruptions et les répressions.

La présidente du groupe Amitié France-Mauritanie à l'assemblée nationale française à la tête d'une délégation de parlementaires français séjourne actuellement dans la capitale mauritanienne. Cecile Utermaier et ses collègues seront reçus par le président mauritanien Ould Aziz et les membres de son gouvernement avant des séances de travail avec les députés et sénateurs mauritaniens.

Une visite officielle de 5 jours qualifiée par les observateurs décisive pour recueillir les avis officiels sur le verdict du procès des 13 militants anti-esclavagistes condamnés injustement de 3 à 15 ans de prison.Et ce séjour coûtera très cher au contribuable mauritanien.Les frais d'hébergement seraient estimés à près de 50 millions d'ouguiya.Une somme colossale aux yeux des observateurs pour une simple visite d'amitié de parlementaires français.L'opinion publique est choquée par ce dépassement qui grève lourdement le trésor publique déjà trop sollicité par les humeurs et les ambitions du locataire du palais de Nouakchott.

L'enjeu du reste est très important parce que la Mauritanie devra s'expliquer sur les corruptions déjà connus par le grand public et les répressions des autorités de Nouakchott contre les militants de l'IRA et des mouvements citoyens.La cagnotte pour accueillir les parlementaires français est perçue comme une tentative de corruption vu la gravité de la situation.Un sou est un sou.Et quand c'est le contribuable qui paie la note c'est un manque à gagner pour les finances publiques.C'est encore un indice révélateur de la nature du régime de Ould Aziz depuis juillet 2009.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 6 septembre  2016)

 

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