Affaire Ould Mkheitir : maître Mohamed Ould Moïne jette un pavé dans l’obscurantisme…

Depuis hier, le monde arabisant zouayisant a reçu une piqûre de rappel de maître Mohamed Ould Moïne à qui on ne fait pas la leçon à propos du volet islamique de l’affaire étant lui-même de naissance maraboutique.

 
 A part quelques rares sorties symboliques de courageux esprits arabisants qui craignent devant Dieu d’être complices de l’hystérie collective, c’est la première fois que quelqu’un de compétent ose écrire en arabe une sorte de livre blanc sur cette affaire qui sema la terreur dans le milieu intellectuel mauritanien en prenant clairement partie pour la mise en liberté de l’accusé pour des raisons juridiques, islamiques ou tout simplement morales car après requalification des faits par la cour d’appel en avril dernier, Mohamed Cheikh Ould Mkheitir ne devrait pas être retenu en prison plus de 24 mois or c’est largement dépassé…
 
Depuis 4 mois, le dossier est arrivé à la Cour Suprême qui doit considérer le repentir du jeune militant forgeron or à ce jour, la cour suprême semble fuir ses responsabilités pour des raisons qui ne peuvent être que politiques vu que Birame Dah Ould Abeid jugé dans la même semaine que Ould Mkheitir a été affranchi  par la cour suprême depuis 3 mois alors que la cour d’appel n’avait pas requalifié les faits. Ultime aberration, la cour suprême, censée ignorer les faits et ne connaître que le droit, a osé dans le cas Birame toucher aux faits en retirant de l’accusation l’appartenance à une organisation non reconnue,  légitimant ainsi l’IRA…
 
 
En ce qui concerne Ould Mkheitir, il s’agit d’affronter l’accusation où l’on trouve l’association des oulémas pro-pouvoir, avec la bénédiction du parti d'obédience islamiste Tawassoul, chef de file de l’opposition en Mauritanie,  qui ont réclamé et obtenu la peine de mort pour apostasie avec le soutien du peuple fanatisé dans cette affaire jusqu’à ce que la cour d’appel requalifie les faits alors que depuis le début des érudits dont Mohamed El Moctar Chinguitty ont rappelé que le coran est clair « pas de contrainte en religion » ( S2V256) et même en cas d’apostasie :
 
« La sanction de l’apostasie relève de l’au-delà non de la vie ici-bas,
 une trentaine d’observations à ce sujet
 
1- S’il est un grand principe, aujourd’hui délaissé par les musulmans, depuis des siècles, c’est bien le principe de l’interdiction d’imposer un culte à quiconque. Ainsi la porte du repentir à Dieu demeurera ouverte aux humains tant qu’il en existera, et la religion restera du ressort de Dieu.
 
2- Le verset « Il n’y a pas de contrainte en religion » a été révélé dans l’une des formulations les plus extensives et les plus absolues en langue arabe. Elle a combiné l’indéterminé à la négation et à l’interdiction. Ce qui englobe, ainsi, toutes les circonstances dans leur commencement, tout comme leur continuité et leur fin.
 
 
 
 
 
 
 
 

Vlane A.O.S.A.

 

Source : Chez Vlane (Le 26 août 2016)

 

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