Sénégal : blackout de grande ampleur après l’explosion d’une centrale électrique

L’incendie durant la nuit de dimanche à lundi, d’un poste haute tension de la centrale électrique de Thionakh (région de Thiès, à 70 km) de Dakar a plongé dans le noir, Dakar et des grandes villes intérieures une bonne partie de la journée. Des localités maliennes et mauritaniennes en ont aussi fait les frais.

 

La capitale sénégalaise ainsi que plusieurs villes de l’intérieur du pays ont été plongées dans un blackout total de plusieurs heures dans la nuit de dimanche à lundi suite à l’explosion d’un des postes haute tension de la centrale électrique de Thionakh, dans la région de Thiès (70 km) de Dakar. Il en a été de même durant une bonne partie de la journée.

L’incendie a occasionné trois blessés et d’importants dégâts matériels. Certaines activités industrielles, de services, comme l’impression des journaux ou la boulangerie, ont également connu des perturbations.

Interrogé par les médias sur les causes de l’incident, le directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Sénélec), Mouhamadou Makhtar Cissé, a affirmé « ne pas savoir de quoi il s’agit au moment où je vous parle (hier, Ndlr) ». Les équipes de l’énergéticien public sont à pied d’œuvre afin de rétablir progressivement le système.

Des répercussions régionales

Une délégation conduite par le ministre de l’Énergie devrait se rendre sur place aujourd’hui. Les dégâts causés par cet incident ont eu des répercussions jusqu’en Mauritanie et au Mali, deux pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), qui regroupe les réseaux électriques de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

« Nous sommes en réseau interconnecté avec la Mauritanie et le Mali, a expliqué Mouhamadou Makhtar Cissé. C’est la raison pour laquelle ces derniers et le Sénégal ont été tous impactés par ce blackout ».

Les importants investissements consentis par L’État sénégalais ces dernières années dans le secteur énergétique ont considérablement réduit les délestages auxquels le pays était confronté au début de la décennie.

Selon la direction de la Sénélec, le déficit de production d’énergie électrique serait aujourd’hui résorbé, seule la distribution posant encore problème à cause de la vétusté des infrastructures.

 

Amadou Oury Diallo

 

Source : Jeune Afrique

 

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