Sahara Occidental : le parlement panafricain relance le référendum d’autodétermination

Réunis cette semaine à Migrand en Afrique du Sud , les présidents des parlements de l'Union Africaine ont bousculé leurs habitudes pour se pencher sur l'épineuse question d'autodétermination du peuple sahraoui en demandant aux Nations-Unies d'aller plus vite pour fixer une date.

Un nouveau pavé dans la mare qui risque de fissurer encore une fois la famille africaine .C'est surtout un pied de nez au roi du Maroc qui avait pourtant manifesté le désir de rejoindre l'Union après 32 ans d'absence lors du 27 ème sommet des chefs d'Etat à Kigali au Rwanda.Pour les observateurs la présence du président du conseil national Sahraoui a pesé sur cette décision.

 

La conférence annuelle des présidents des parlements africains s'est tenue cette semaine à Migrand en Afrique du Sud sur le thème « de l'adoption à la ratification des traités de l'Union en particulier le nouveau protocole du parlement panafricain:quels avantages pour l'Afrique? ».Les participants ont profité de l'occasion pour un virage à gauche en se penchant sur l'épineuse question du Sahara Occidental.Les parlementaires africains n'ont pas hésité à demander aux Nations-Unies de fixer le plus rapidement une date pour l'autodétermination du peuple Sahraoui en présence de son représentant le président du conseil national Sahraoui.

L'instrumentalisation de cette présence à des fins diplomatiques n'est pas pour faire plaisir au Maroc encore moins à tous les pays derrière le souverain chérifien qui avait lancé une offensive diplomatique lors du dernier sommet de l'Union Africaine à Kigali au Rwanda.Mohamed VI avait manifesté le désir de regagner la famille après 32 ans d'absence.Les parlementaires panafricains ont décidé ainsi de jouer plus vite que les violons et contrecarrer les manœuvres marocaines pour presser les Nations-Unies à décider vite du sort des milliers de Sahraouis dans les camps de réfugiés à Tindouf en Algérie.

La diplomatie a horreur du vide.Celui qui prévaut aujourd'hui au sommet de l'Union depuis 84 la sortie du Maroc devra être comblé par les chefs d'Etat eux-mêmes.La nouveauté, l'Algérie est affaiblie au sommet avec la maladie de Bouteflika mais qui compte sur deux précieux alliés du Maghreb : la Mauritanie et la Tunisie.Du grain à moudre pour le Maroc qui devra rebondir pour ne pas être dépassé par les évènements.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 7 août  2016)

 

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