La Mauritanie dans le viseur de la nébuleuse Boko Haram

Le territoire mauritanien est sous la menace convergente des groupuscules terroristes. Cette terrible révélation vient d’Ely Ould Mohamed Vall, ex-chef président et ancien patron de la sureté mauritanienne.

Ely ould Mohamed Vall, ex-président mauritanien durant la transition militaire transition militaire 2005-2007, et surtout homme de l’ombre du régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya en tant que patron des services secrets mauritaniens pendant une vingtaine d’années, vient d’accorder une interview au site d’informations en ligne mauritanien «Al Akhbar».

Dans cet entretien, l’homme de plus en plus critique à l’égard du président Mohamed ould Abdelaziz, souligne que le pays, épargné par les attaques djihadistes depuis bientôt 5 ans, est dans le viseur des terroristes de Boko Haram.

Et pour étayer ses dires, il donne un faisceau d’éléments qui concourent à l’existence de cette menace. Ainsi, l’opposant, de plus en plus actif au niveau des médias, affirme sans prendre de gants, que le sanglant groupuscule nigérian «Boko Haram» prépare l’implantation d’un camp d’entraînement sur le territoire mauritanien.

Crédité d’une longue expérience dans la gestion des questions sécuritaires, il se montre encore plus précis, ajoutant que la future planque dédiée à l’entraînement des troupes terroristes est située «dans une zone proche de la frontière avec le Sénégal», au niveau de la vallée du fleuve.

Dans sa lancée, l’ex Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), rappelle aussi l’épisode récent de l’arrestation en Mauritanie d’un important élément de «Boko Haram» de nationalité sénégalaise, extradé vers Dakar suivant une procédure éclair.

Le chapelet des indices de nature à conforter la thèse de la menace terroriste sur la Mauritanie continue à s’égrainer avec l’évocation de la sanglante attaque de Nampala au Mali (une localité malienne proche de la frontière mauritanienne) perpétrée il y a une quinzaine de jours. Celle-ci «doit aussi concerner Nouakchott parce que les auteurs de cette attaque opèrent prés de la frontière et entretiennent des relations au-delà de celle-ci».

Ely Ould Mohamed Vall relève d’autres signaux troublants et graves dont «la profanation de tombes de personnalités vénérées par un grand nombre de Mauritaniens, qui porte l’empreinte de groupes de la mouvance radicale Daech et AQMI». Et pour étayer ses craintes, l’ex-patron des services secrets mauritaniens explique que «les mouvements radicaux ne profanent de mausolées que dans leur zone d’occupation à l’image de ce qui s’est passée au nord Mali en 2012».

L’ancien chef de l’Etat mauritanien rappelle aussi la tentative peu médiatisée d’une attaque contre une banque à Nouakchott, dont les présumés auteurs ont affirmé avoir agi «au nom d’Allah, pour lutter contre l’usure».

Enfin, il faut rappeler qu’après une vague sanglante d’attentats terroristes enregistrés entre juin 2005 et décembre 2011, la Mauritanie jouit d’une accalmie sur ce front depuis prés de 5 ans et aucune base terroriste n’existe actuellement sur le territoire national, selon la  thèse officielle.

 

Notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya

 

 

Source : Le 360.ma (Maroc)

 

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