Les premiers entendaient réclamer leurs arriérés de salaire et les seconds protester contre la hausse des prix des denrées de première nécessité et du carburant. Une situation qui commence à peser sur le pouvoir d'achat des travailleurs aggravée par la crise économique et politique du pays.
La colère des enseignants contractuels de l'éducation nationale et les jeunes du mouvement citoyen
« Je n'achète pas du gas-oil » sont à la hauteur de la gravité de la situation économique et politique de la Mauritanie.Ce regain de tension sociale intervient après les émeutes de Bouamatou du 29 juin dernier dont les principales victimes sont des centaines de femmes et d'enfants issus de la communauté Hratine et dont 9 des militants de l'IRA sont toujours entre les mains de la police sans aucune information de leur lieu de détention.Ce climat social mal sain depuis un certain temps est la traduction d'une politique de répression et anti-sociale du gouvernement de Ould Hademine.
Ce sont les contractuels enseignants qui font les frais d'une gestion à deux vitesses de l'éducation nationale d'une part et d'autre part les citoyens et les travailleurs qui voient leur pouvoir d'achat baisser d'année en année avec la hausse cette année des prix de denrées de première nécessité et du carburant, le plus cher dans la sous-région.Incompréhensible pour l'opinion publique qu'on en arrive là dans un pays plein de richesses minières et halieutiques et qui ne compte même pas 5 millions d'habitants.Enseignants ou jeunes citoyens c'est le même combat contre la précarité en Mauritanie.
La tension sociale a atteint son paroxysme avec les émeutes de Bouamatou, l'une des plus graves ces dernières années dans la capitale mauritanienne.Le mouvement abolitionniste IRA qui en a fait les frais ne cache plus ses sentiments de rejet du gouvernement et les rassemblements réguliers des mouvements citoyens ne font que traduire la colère des populations de plus en plus pauvres.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 8 juillet 2016)
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