Mauritanie-Mali : Nouakchott capitale prisée par les dissidents maliens

Le secrétaire du nouveau groupe armé malien se trouverait à Nouakchott depuis quelques jours.

Omar Al-Janah qui dirige l'Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice est menacé par les autorités de Bamako pour avoir ouvert ce nouveau front communautariste pour dénoncer les exactions commises contre sa communauté par les militaires maliens et français selon ses propres termes.Une présence sur le sol mauritanien qui suscite des interrogations à nouakchott et à Bamako ainsi que les capitales de la sous-région où les peuls représentent une forte majorité.Les observateurs ignorent pour l'instant les mobiles de ce refuge et attendent la réaction de Nouakchott.

Omar Al-Janah, le chef proclamé du groupe armé l'Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice aurait trouvé refuge à Nouakchott.C'est une mauvaise nouvelle pour le Mali d'abord qui cherche à neutraliser cette rebellion.Pour la Mauritanie qui voit arriver sur son sol plusieurs dissidents du voisin dont les premiers les combattants du MNLA ( Mouvement de libération du Mouvement de l'AZAWAD) qui ont pignon sur rue aujourd'hui dans la capitale mauritanienne.

Pour enfin les voisins immédiats des deux pays, le Sénégal, la Gambie, le Niger et le Burkina FASO où vivent d'importantes communautés peules.Ce nouveau front armé est considéré par les observateurs comme des nostalgiques de 2012 période pendant laquelle le Nord du Mali était occupé par le mouvement MUJUAO qui avait fait de la majeure partie de ce groupe ethnique des auxiliairescombattants. Après la libération par l'armée française ces derniers se sont sentis lésés par le pouvoir de Bamako.Il s'agit d'une revendication identitaire mais en l'instrumentalisant Omar Al-Janah vire dans la lutte armée.Ce mouvement de rebellion s'ajoute à l'irrédentisme des touaregs de l'AZAWAD et à la nébuleuse guerre des terroristes islamistes.

Trois fronts auxquels doit faire face le président IBK.Les observateurs s'interrogent sur le choix de Nouakchott.Tout laisse penser que la capitale mauritanienne est prisée par les opposants au régime de Bamako depuis des années.Depuis que Ould Aziz est arrivé au pouvoir en juillet 2009 Nouakchott ne cache plus son soutien aux séparatistes touaregs qui ont pignon sur rue à Nouakchott. Le président Ould aziz les avait soutenu dans les moments forts de l'occupation de l'armée française à Kidal peu après qu'elle ait débouté hors du Mali les barbus de l'AQMI et autres coalitions terroristes islamistes. Et puis beaucoup de touaregs se sont naturalisés facilement mauritaniens. Le Polisario a trouvé également un allié sûr dont une poignée de populations ont acquis la nationalité.

L'accueil de ce réfugié encombrant pourrait nuire les relations entre Nouakchott et Bamako.Et au delà c'est toute la région qui risque de s'embraser. Pour l'instant pas de réaction officielle de la Mauritanie mais ça ne va pas certainement pas tardé.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 28  juin 2016)

 

Les opinions exprimées dans la rubrique Tribune n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Quitter la version mobile