Son nom m’avait échappé car ce n’est pas un acteur majeur de la scène politique et je dois avouer que si je savais que c’était lui, je n’aurais rien dit à propos de cette anthologie car sitôt qu’on sait à qui on a affaire, l’orientation de l’anthologie se justifie sans mystère.
A sa décharge, je dois dire que je le trouve sincère dans son combat discutable et je comprends qu’il donne à l’univers sous sa responsabilité la tournure qui arrange son combat pour lequel il estime « que l’alliance entre négro-mauritaniens et hratines est stratégique pour renverser vite le système » ; le système dont il est question, c’est le système « du racisme d'état, de l'esclavage et de l'exclusion » toujours selon ses termes qui sont ceux d’un militant du F.L.E.R.E ayant fait un bout de chemin avec Birame avant de s’en éloigner face au mépris du prix ONU pour l’action réfléchie et non l'impulsivité méprisante pour les troupes engagées sur le terrain pour une cause commune au prix des coups des forces de l'ordre ou de la prison…
Dans un document interne très intéressant passé inaperçu jusque-là pour le plus grand nombre malgré une diffusion sur le net, dont on trouve plusieurs versions que j’ai enregistrées, on voit et entend le coordinateur de l’anthologie expliquer pourquoi le flere « Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion en Mauritanie » a finalement disparu…
Il explique donc la genèse du mouvement éphémère et surtout ses rapports à l’IRA. Il explique comment « ses troupes » ont permis à Birame de ne pas être oublié à l’intérieur du pays quand il a été mis en prison (nous sommes en 2011). On y entend un coordinateur qui a une vision claire et une méthode.
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Mamadou Kalidou Ba |
C’est la première fois qu’on entend de l’intérieur comment ces organisations s’articulent ainsi que leurs divisions. Le coordinateur explique, s’agissant de Birame pour lequel il avait une véritable considération car il dit qu’il ne pensait pas rencontrer d’ici les 20 ou 40 prochaines années un hartani aussi éclairé que lui (voir la minute 17, 40) mais que Birame serait une sorte de dictateur impulsif qui agit sans prendre le temps de réfléchir pour faire le bilan de ses actions. Il faut écouter toute la histoire telle qu’il la raconte au-delà de la synthèse que voici.
Ainsi à sa sortie de prison, le coordinateur explique qu’il a rencontré Birame pour organiser une réunion et discuter avec les troupes du coordinateur de ce qui n’a pas marché dans la dernière opération avec à la clé un échec vu que certains sont allés en prison. Là Birame lui rétorque que ces réunions et ces bilans sont des choses de politique et que lui Birame est un militant des droits de l’homme (à partir de 27 min 30. ) Ainsi si on l’appelle à l’instant pour lui dire qu’on a mis la main sur un cas d’esclavage, il y va c’est tout.
Vlane A.O.S.A.
Source : Chez Vlane (Le 3 juin 2016)
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