Les bébés prématurés devenus adultes ont plus de problèmes d’argent et d’amour

Les prématurés de très petit poids à la naissance, maintenant dans la trentaine, auraient entre autres une plus faible estime de soi et gagneraient moins d'argent par année, selon les plus récents résultats d'une étude de l'Université McMaster en Ontario.

Un texte de Gabrielle Sabourin

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L'étude, publiée lundi dans la revue scientifique JAMA Pediatrics, compare deux groupes de personnes âgées de 29 à 36 ans. Cent d'entre eux avaient un poids à la naissance inférieur à 1 kg (2,2 lb) et 89 avaient un poids normal soit d'au moins 2,5 kg (5,5 lb).

C'est le cas d'Amanda McInnis qui a des problèmes de vision et qui a souffert d'un trouble épileptique durant son enfance.

Nous sommes plus nombreux à faire moins d'argent, même si notre niveau d'éducation est similaire. Je trouve cette corrélation de l'étude intéressante.
Amanda McInnis, participante

En effet, ceux qui avaient un très petit poids à la naissance, gagneraient moins d'argent que les bébés nés avec un poids normal. Ils auraient aussi une plus faible estime d'eux-mêmes et seraient plus nombreux à ne pas avoir eu de relations sexuelles.

20% des participants du groupe de bébés prématurés ont des handicaps tels que la cécité ou encore la paralysie cérébrale, indique l'auteure principale de l'étude la Dre Sajor Saigal.

Malgré leur handicap, ils fonctionnent bien dans la société.
Sajor Saigal, auteure principale de l'étude

Quelques résultats

Les bébés prématurés de très petits poids à la naissance seraient :

  • moins nombreux à avoir emploi (80 % contre 92 %)
  • gagneraient en moyenne 20 000 dollars de moins par année
  • plus souvent célibataires (51 % contre 35 %)
  • plus nombreux à n'avoir jamais eu de relations sexuelles (21 % contre 2 %)
  • moins nombreux à avoir des enfants (20 % contre 33 %)

Bémol

Lorsque les participants avec des handicaps sont exclus des résultats de l'enquête, les différences relatives à l'emploi ainsi qu'à l'état matrimonial ne sont cependant plus significatives.

Les bébés prématurés sont toutefois plus susceptibles d'avoir des problèmes d'apprentissage et d'avoir une maladie mentale ou chronique.

Somme toute, l'auteure principale de l'étude Dre Dre Sajor Saigal se veut rassurante et positive. Elle indique que la majorité d'entre eux se développent tout à fait normalement. Et bonne nouvelle, dans l'ensemble, ils développement moins de comportements à risque que la population dite normale.

La participante Amanda McInnis aimerait maintenant connaître la causalité de ces corrélations. Même si elle a dû se battre pour sa vie lorsqu'elle est née, elle ne ressent pas les effets au quotidien d'avoir été prématurée.

 

Source :  Ici Radio-Canada via Le HuffPost Québec

 

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