Selon certaines sources dignes de foi, le verdict de la condamnation à mort a été confirmé, mais l'accusation d'apostasie a été requalifiée en mécréance.
Maintenant, l'étape suivante pour son cas judiciaire sera devant la Cour Suprême, et on espèrera que le bon sens triomphera sur une rigidité ridicule d'un DROIT devenu l'expression des caprices de certains milieux. Il est rapporté que notre jeune compatriote issu de la caste des forgerons s'est repenti, ce qui n'a pas calmé les ardeurs hystériques de certains qui s'activent plus pour la punition d'un élément perturbateur de leur ordre tribal et ethnique que la défense du prophète Muhammad (psl) . Ce dernier l'aurait pardonné et se serait interrogé en profondeur et en toute JUSTICE sur ce qui a motivé la réflexion polémique. C'est-à-dire le fond de l'ordre tribalo-féodal serait scruté et questionné , et de là le formalisme religieux en vigueur serait démasqué. Ainsi dans cette affaire, les accusateurs par posture superficielle seraient les premiers accusés de trahison des enseignements de la tradition prophétique. Chez nous, en matière religieuse, le spirituel suit les logiques de l'ordre de la société. Quand l'islam au sens sain reconnaît le croyant comme MUSULMAN faisant partie de la Oumma, l'ordre sociétal essayera de le caser en forgeron, en esclave, en noble, en griot ou en marabout d'abord. Depuis plusieurs siècles par mimétisme soigné, les tenants trans-communautaires de cet ordre sociétal sacralisent cet état de choses où la plénitude de la “musulmanité” de certains est relative et surtout dépendante d'une docilité fataliste aux balises tribalo-ethniques. Notre coreligionnaire de statut forgeron est conscient que dans cette société dite 100% musulmane, le statut de forgeron est connoté d'une intouchabilité guignarde. On dirait que le forgeron peut symboliser le malheur et il faudrait mieux l'éviter dans certaines circonstances notamment lors des voyages. Où a-t-on laissée la FRATERNITÉ entre croyants selon l'enseignement Coranique et la Tradition prophétique..??
Dans le même ordre d'idée, on dirait que l'esclavage est légiféré au nom de l'islam, et que “l'individu esclave” n'a accès au DIVIN qu'en se soumettant à son maître d'abord. Sur ce cas de l'esclavage, une idéologie foncièrement orientée s'est développée sur la base d'éléments scripturaires mentionnant le traitement sage des cas des esclaves hérités de la période antéislamique , légitimant sournoisement les pratiques esclavagistes au nom de l'islam. De ce fait les objectifs de la réforme sociale indiquée par le dernier Messager, ont été travestis sciemment pour “islamiser” des pratiques révélant du paganisme d'antan au fond.
Il est clair que bien avant le texte de notre compatriote Mohamed Cheikh Ould Mkheitir, d'autres écrits connus et disponibles dans toutes les mahadras et les librairies, avaient trahi l'esprit du MESSAGE RÉVÉLÉ. Une idéologie partisane s'est accaparé de ce MESSAGE pour que la collusion entre lettrés dits religieux et puissants tribalo-féodaux garde la mainmise sur les sans voi(x)es le plus longtemps possible.
Le cas de ce jeune casté forgeron devrait interpeller plus d'un surtout chez les mammouths idéologues du Fait religieux. Le suivisme admis historiquement ne tient plus, car derrière notre “musulmanisme” mot emprunté à Dr Ousmane Timéra de France, se trouve d'innombrables paradoxes, contradictions et distorsions.
Toute religion qui s’idéoligise se fera au nom des Hommes et perdra le caractère transcendant du DIVIN LE SEUL JUGE PAR ESSENCE.
Ainsi au Nom du DIVIN, le Tout-miséricordieux et le Très-miséricordieux nous apportons notre soutien fraternel à Mr Mohamed Cheikh Ould Mkheïtir qui mérite le Pardon comme tous ceux qui sont dans la fixation indexatoire demandant sa mise à mort.
Que la paix soit avec vous.
Kundu Sumare
(Reçu à Kassataya le 23 avril 2016)
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