Le Président de la République, préside la cérémonie marquant la nouvelle année judiciaire

Le Président de la République, Président du conseil supérieur de la magistrature, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a présidé lundi à Nouakchott au Palais de la justice la cérémonie marquant la nouvelle année judiciaire 2016 tenue en dehors du siège de la Cour Suprême sous le thème "le rôle de la justice dans le renforcement de l’État de droit".

Le président de la Cour Suprême, M. Yahfdhou Ould Mohamed Youssouf a annoncé l'ouverture solennelle de la séance de la cour suprême consacrée à cette fin par des versets du saint Coran et un discours du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz le premier magistrat du pays et président du conseil supérieur de la magistrature.

La séance a également donné lieu à un mot du représentant des greffiers, plumes de la Cour et témoins attestant de la régularité des procédures; au mot des magistrats; à la plaidoirie des avocats; à celle du parquet général présentée par le Procureur général de la République près la Cour Suprême avant que le président de la cour Suprême ne prenne lui-même la parole.

Le secrétaire général du syndicat des greffiers, maître Mohamed Ould Ali a, pour sa part, loué dans son mot, l'attention toute particulière accordée aux greffiers ces dernières années, en matière de recrutement, de formation et d'amélioration des conditions, remerciant les responsables de cette manifestation pour les efforts consentis à travers les contributions des acteurs directs du processus judiciaire dans le traitement du thème proposé pour cette année "le rôle de la justice dans la consolidation de l'état de droit".

Il a par la suite ajouté que notre système judiciaire a connu une amélioration significative, citant dans ce sens ce qui lié au travail du greffier eu égard à son importance; tel que la loi sur l'assistance juridique et judiciaire, qui permet aux franges les plus vulnérables d'avoir accès à la justice, les amendements au code d'investissement et le code du commerce, eu égard à leur importance pour l'impulsion du rythme de la croissance, la loi sur la lutte contre la corruption, qui permet de consacrer la transparence, ainsi que le décret créant le fonds de contribution dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants et leur commercialisation.

Maître Ould Ali a énuméré des points nécessaires, selon lui, pour la réforme de la profession du greffier, notamment la révision des procédures relatives à la simplification de l'accès des greffiers au cycle des magistrats et aux autres professions judiciaires par l'imposition des taux acceptables aux concours internes pour chaque recrutement, l'encouragement de leur accès à travers la sélection professionnelle, la redynamisation de l'avancement professionnel dans les cycles et la reconsidération du statut des greffiers au niveau du système judiciaire pour définir les tâches de la manière la plus claire, l'accélération des procédures d'intégration des cadres contractuels exerçant au niveau du ministère de la justice et au niveau des tribunaux pour qu'ils soient en mesure de bénéficier de tous les avantages accordés à leurs collègues dans le secteur et l'octroi des parcelles de terres aux greffiers à l'instar des magistrats.

Pour sa part, le magistrat Cheikh Ould Baba Ahmed, secrétaire général du club des magistrats, a indiqué au nom de ses collègues, que la place du secteur de la justice n'a cessé de se consolider dans notre pays jour après jour et que les concepts de l'état moderne et ses principes fondés sur la séparation des pouvoirs se sont enracinés dans l'esprit du citoyen mauritanien qui a pris conscience de l'importance du pouvoir judiciaire et de son rôle dans la protection des droits et des libertés.

Il a par la suite ajouté que la déclaration du Président de la République, dans son serment au début de son nouveau mandat, que l’indépendance de la justice, l'amélioration des conditions matérielles et morales des magistrats demeure la plus importante motivation pour eux car elle illustre l'intérêt qu'accorde Son Excellence le Président de la République à la mise en place d'un état de droit et à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Le secrétaire général a souligné que pour que les magistrats puissent s'acquitter convenablement de leur rôle dans l'enracinement et la consolidation de l'état de droit, les efforts consentis par les pouvoirs publics doivent être redoublés, à tous les niveaux, notamment au niveau des infrastructures, des équipements, et de l'amélioration des conditions des travailleurs du secteur.

Il a mis également en exergue à ce propos, la nécessité de renforcer leur formation et leur perfectionnement, demandant de prolonger l'âge de la retraite à 65 ans ainsi qu'à améliorer leurs pensions et leurs conditions matérielles tout en leur accordant des passeports spéciaux les différenciant des autres et des assurances maladie appropriées, en plus d'un terrain pour construire un siège pur le Nadi (Club) des magistrats.

Le bâtonnier de l'ordre national des avocats, Me Cheikh Ould Hindi, a souligné dans son allocution, l'importance du rôle de la justice dans le renforcement de l’état de droit et les grandes significations qu'il traduit en termes de volonté sincère de lui accorder la place qui lui sied pour consacrer la démocratie.

L'ordre loue grandement les importantes réalisations faites et qui constituaient des revendications exprimées au cours de l'année dernière a-t-il dit, citant dans ce cadre la réactualisation de l'arsenal juridique à travers la promulgation de plusieurs lois en une seule année, les amendements apportés au code commercial, adapté désormais à la nielle situation et se hissant au niveau des codes en vigueur dans les États développés.

La mission d'avocat est capitale dans l'indépendance de la justice du fait que l'avocat est un partenaire indispensable a-t-il dit, demandant l'implication des avocats et la mise à contribution de leurs prestations suivant leurs spécialités en qualité de consultants auprès des institutions concernées a-t-il ajouté.

L'ordre a constamment défendu, même dans les contextes les plus durs traversés par le pays, la liberté d'opinion et d'expression, partant du fait qu'il se présente comme le recours final des victimes des injustices et des désespérés a-t-il ajouté.

Il a réaffirmé par ailleurs la nécessité d'exécuter les jugements en particulier ceux prononcés contre l’état et à mettre un terme à l'inexécution des verdicts émis contre des sociétés d'assurance, demandant aussi de redynamiser l'assistance judiciaire, la mise en place d'instruments permettant leur entrée en vigueur sur le terrain dans les plus brefs délais possibles et l'application immédiate et obligatoire de la présence de l'avocat, au cours des instructions préliminaires, l'obligation pour les autorités publiques de s'appuyer sur les prestations des avocats dans les contrats signés avec l’état, l'attribution de terrains aux avocats ainsi que d'autres privilèges au même titre que les magistrats, les députés et les Professeurs universitaires.

Le bâtonnier de l'ordre a remis à la fin de son intervention, la robe de l'avocat au Président de la République en reconnaissance à ses efforts déployés pour promouvoir la profession d'avocat et impliquer ce corps dans les hautes fonctions de l’état.

 

Source : AMI

 

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