Un pont et 16 milliards de dollars : la visite fructueuse du roi d’Arabie saoudite au Caire

L’Egypte reste un partenaire stratégique de premier plan pour l’Arabie saoudite. Le roi Salman l’a rappelé lors d’une visite officielle de quatre jours au Caire qui s’est achevée dimanche 10 avril.

Devant le Parlement égyptien, où il a été accueilli sous les applaudissements, le souverain a appelé à unifier les efforts pour « lutter contre le terrorisme ».

Riyad, puissance sunnite, fait partie de la coalition internationale menée par Washington qui lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. L’Arabie saoudite a également lancé, fin 2015, une coalition d’une trentaine de pays majoritairement musulmans, dont l’objectif affiché est de « combattre le terrorisme militairement et idéologiquement ».

Lire aussi : La Ligue arabe crée une force anti-Téhéran

L’entente avec l’Egypte apparaît d’autant plus précieuse au moment où Riyad est engagé dans un bras de fer avec l’Iran chiite, lié notamment aux conflits en Syrie et au Yémen. Riyad a lancé en mars 2015 une coalition arabe dont l’Egypte est membre et qui lutte au Yémen contre les rebelles chiites houthis, soutenus par l’Iran.

Nouvelle démarcation des eaux territoriales

« Nous œuvrons ensemble pour (…) la création d’une force arabe conjointe », a rappelé le roi saoudien. Ce projet ambitieux défendu par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avait été entériné en mars 2015 lors du sommet annuel de la Ligue arabe, mais n’a toujours pas vu le jour en raison des réticences de certains pays membres.

Cette alliance entre les deux pays s’est traduite par la signature d’une dizaine d’accords économiques, dont l’un porte sur la création d’un fonds d’investissement saoudo-égyptien doté d’un capital de 16 milliards de dollars (14 milliards d’euros). Riyad et Le Caire se sont mis d’accord sur la construction d’un pont sur la mer Rouge pour relier les deux pays, un projet évoqué depuis plus d’une dizaine d’années. L’ouvrage doit relier la région de Tabouk, au nord de l’Arabie saoudite, à celle de Charm El-Cheikh au sud du Sinaï, en passant notamment par l’île de Tiran qui contrôle le golfe d’Aqaba.

« C’est une étape historique pour rapprocher l’Afrique et l’Asie », a déclaré le roi Salman. Cette décision s’accompagne d’un accord de démarcation de la frontière maritime des deux Etats, réglant ainsi un différend concernant les îles de Tiran et de Sanafir situées à la pointe sud du Sinaï et qui se trouveront désormais dans les eaux territoriales de l’Arabie saoudite.

Riyad avait demandé en 1950 à l’Egypte « d’assurer la sécurité des deux îles », selon un communiqué du Caire. L’accord a cependant fait polémique en Egypte et sur les réseaux sociaux, où le président égyptien est accusé d’avoir vendu les deux îles.

 

Source : AFP avec http://www.lemonde.fr/

 

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