Il y a 27 ans que nos mères, nos sœurs, nos pères, nos frères, nos oncles, des êtres chers ont été chassés de notre pays au nom d'un racisme chauvin, et parce qu'ils n'étaient pas Arabes mais Noirs.
Une chasse aux Noirs orchestrée au vu et au su du monde entier par un État entièrement dévoué à l'arabité exclusive de la Mauritanie.
En effet, nous nous souvenons : nous sommes le 24 avril 1989: à Nouakchott, Nouadhibou, Aleg, Boutilimit, Zouerat, Akjoujt, Atar, Kiffa, Aïoun, Guérou, Tikjikja, Moudjeria, Kaédi, Sélibaby, Maghama, Gouraye, Ould Yengé, KankossaTéhiane, Patoukone,… des hordes bien quadrillées par une police, une gendarmerie et une armée triées sur une basstrictement raciale se sont adonnées à une chasse à l'homme bien particulière, celles des franges importantes desBambaraa, Haalpulaaren, Soninko et des Wolofs ; pourtant des plus authentiques mauritaniens.
En deux mois, ce sont plus de 200 000 Noirs mauritaniens qui vont être déportés vers le Sénégal et le Mali par l'armée; la gendarmerie et la police mauritaniennes aidés en cela par des milices à la solde de l'état.
Nous, Collectif des Organisations Mauritaniennes de France appelons pour commémorer cet événement, à une grande mobilisation au Parvis des droits de l'Homme, le dimanche 24 avril 2016 à 14h.
Rejoignez-nous pour dire :
Non au racisme d'état en Mauritanie.
Non à l'oubli et à l'impunité.
Oui à la traduction des coupables devant la justice.
89 plus jamais.
DEMBA N'DIAYE
(Reçu à Kassataya le 11 avril 2016)
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