Le porte-parole du gouvernement Mohamed Lemine Ould Cheikh a estimé mardi au cours d'un point de presse qu'un troisième mandat pour le président Aziz constituait une demande de "la majorité ou de tout le peuple mauritanien".
"Certains ministres ou la majorité des Mauritaniens ou tout le peuple mauritanien ont la conviction que le président mérite un troisième, ou quatrième, ou cinquième mandat", a-t-il dit.
Il renchérissait ainsi sur les propos de deux de ses collègues, les ministres de la Justice Brahim Ould Daddah et des Finances Mokthar Ould Diay qui ont évoqué la question devant le parlement, provoquant un tollé général parmi les élus de l'opposition.
"La volonté des nations et des peuples est supérieure à la Constitution, en ce sens que ce sont les peuples qui en sont la source" a-t-il plaidé, rappelant qu'il est "bien interdit de transgresser la loi fondamentale, mais non de la changer".
Mardi, les députés et les sénateurs de l'opposition ont demandé en vain au ministre de la Justice de s'excuser "pour ses propos anticonstitutionnels", avant de se retirer de la salle en signe de protestation.
L'opposition radicale a toujours mis en doute la sincérité de la volonté de dialogue affichée par le pouvoir, l'accusant de chercher à changer la Constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandat à deux.
M. Aziz qui achèvera son second mandat de cinq ans en 2019, avait prêté serment lors de son investiture en août 2014 de respecter le nombre de mandats fixé par la Constitution et de "ne contribuer en aucune manière" au changement de ses dispositions portant sur la limite des mandats.
Il a toujours refusé de se prononcer sur cette éventualité, remettant ses réponses à "plus tard, en 2019", notamment lors de sa dernière sortie à Nouadhibou en novembre.
Source : AFP via Africatime
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