L’esprit boutiquier jusqu’à la vente d’une ambassade

« Ce n’est pas moi qui ait vendu l’ambassade de la Mauritanie en Égypte, c’est plutôt mon successeur, Mohamed Lemine Ould Yahya ». L’ancien ambassadeur de Mauritanie en Égypte, Cheikh Ould Baha a entièrement rejeté la responsabilité de la vente du bâtiment abritant notre chancellerie au Caire face au journaliste qui lui rapportait l’accusation portée contre lui par certain étudiant.

C’était au cours de son passage à l’émission « Un invité, un débat » diffusé par la chaîne de télévision Chinguitty et animé par le confrère Abdel Majid Ould Brahim.

Selon le diplomate Cheikh Ould Baha, Mohamed Lemine Ould Yahya, avait vendu cette villa, don du gouvernement égyptien et qui se situait sur l’une des plus chics avenues du Caire, « l’Avenue des Ingénieurs » pour acheter une autre villa à sa place. Cette deuxième villa était, selon lui, une vieille bâtisse située dans un quartier populaire. C’est ce que Cheikh Ould Baha essayera de défendre en soutenant qu’elle se trouve dans une place située non loin de l’emplacement de la première villa.


La question qui se pose, est de savoir si l’opération de vente a respecté les procédures légales en vigueur, donc menée par qui de droit, c’est-à-dire, le Ministère des Finances, après autorisation du gouvernement mauritanien ?

Est-il d’ailleurs permis de vendre une villa destinée à servir d’ambassade, surtout s’il s’agit d’un don du pays hôte, même pour en acheter une autre d’ailleurs de moindre standing, donc normalement moins chère ? La différence entre le prix de vente de la première et le prix d’achat de la seconde est allée où ? De mémoire du moteur de recherche de Google, il n’y a jamais eu vente d’une ambassade, par contre, il y quelques cas de vente de résidence d’ambassadeur, comme la résidence de l’ambassadeur de France à New York.

Et ce genre de transactions doit être porté à la connaissance de l’opinion publique nationale. Et encore, il s’agissait là d’un complexe de 31 appartements qui avaient rapporté 48 millions de dollars U.S à l’Etat français. Quid de l’ambassade de Mauritanie en Egypte ? A combien a-t-elle été liquidée et à combien avait-on acheté l’autre ambassade ? Autant de questions qui restent encore couverts par la sempiternelle loi de la restriction de l’information. Signe que la non transparence dans la gestion des biens publics a encore de longs jours devant elle.

Ahmed B.

 

Source : L’Authentic.info

 

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