Le résultat de ce contexte est un taux de croissance de 2% du Produit Intérieur Brut (PIB), contre 6,6% en 2014, alors que la croissance non extractive est de 3,1%. Ces chiffres relèvent des conclusions d’une mission du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Mme Mercedes Vera Martin, qui vient de séjourner pendant 3 semaines à Nouakchott, dans le cadre des consultations annuelles avec les gouvernements des pays membres, conformément à l’article IV des statuts de l’institution financière internationale.
Face à cette situation, «les autorités ont initialement mis en œuvre des politiques contra-cycliques en utilisant des amortisseurs extérieurs et budgétaires accumulés pendant les années fastes». Toutefois, le choc se prolongeant plus longtemps que prévu initialement, «le gouvernement a commencé à ajuster ses politiques en 2015, en adoptant des mesures visant à renforcer les recettes fiscales. La baisse des cours mondiaux du minerai de fer a considérablement réduit l’exportation et les recettes minières fiscales».
En raison, des mêmes cours internationaux du minerai de fer, qui devraient rester au même niveau à moyen terme, «les vulnérabilités extérieures et fiscales ont augmenté. L’inflation moyenne de l’IPC annuelle a diminué de 0,5% en raison des prix mondiaux des denrées alimentaires moins élevés et de l’évolution du taux de change. Le déficit du compte courant extérieur, qui a bénéficié d’un prix plus bas du pétrole, est estimé à 19% du PIB en 2015.
Avec des revenus miniers moindres, le déficit budgétaire global (hors dons) s’est élargi à 5,6% du PIB non extractif, après 4,1% en 2014, malgré des revenus imputables aux ressources pétrolières domestiques et les mesures proactives des autorités à contrôler les dépenses courantes. La dette publique ou à garantie publique, est estimée à 93% du PIB ».
Par ailleurs, dans ce contexte, « le système bancaire reste bien capitalisé et liquide, mais la liquidité est en baisse et le secteur reste relativement vulnérable aux chocs. Cependant « tirées par un rebond attendu de la production minière, les prévisions de croissance en 2016 tournent autour de 4,2% ».
AS, Nouakchott
Source : Financial Afrik
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com