Agé de 35 ans, l'élu de Kyoto (ouest du Japon) du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir avait suscité un vif débat en décembre 2015 en se disant prêt à prendre un congé de paternité – autorisé au Japon mais extrêmement rare, 2,3 % des hommes y recourant – pour s'occuper de son enfant à naître. Il avait alors été critiqué, beaucoup estimant qu'un élu n'est pas un travailleur comme les autres. Il ne peut quitter son poste alors qu'il représente ses électeurs.
Marié à Megumi Kaneko, elle aussi élue du PLD, M. Miyazaki avait cependant reçu l'appui du premier ministre Shinzo Abe, qui plaide pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. M. Abe veut porter à 13 % d'ici à 2020 la part des hommes prenant un congé de paternité.
La belle histoire de cet ikumen, un néologisme nippon qualifiant les hommes qui partagent l'éducation des enfants avec leur épouse, s'est finalement mal terminée. Le 10 février, l'hebdomadaire populaire Shukan Bunshun a révélé que M. Miyazaki avait eu le 30 janvier – soit six jours avant la naissance de son fils – une aventure avec la mannequin Mayu Miyazawa. " J'ai fait quelque chose d'extrêmement cruel à ma femme, a reconnu l'élu volage. Je passerai le reste de ma vie à m'occuper d'elle. " Il a également admis que l'aventure avec la starlette n'était pas la première.
Le désormais ex-parlementaire a présenté ses excuses pour avoir " aggravé la défiance de la population pour la politique " en " trahissant " ses engagements. Il a toutefois réaffirmé sa conviction que les hommes devraient s'impliquer plus dans l'éducation de leurs enfants. " Les temps ont changé. Nous ne devrions plus laisser les femmes jongler seules entre le travail, l'accouchement et l'éducation des enfants. "
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)
Source : Le Monde
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