Le petit-fils de Khomeyni recalé pour un SMS

Dès dimanche 24 janvier, la rumeur de l'invalidation de Hassan Khomeyni, petit-fils de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni, fondateur de la République islamique en 1979, a commencé à circuler sur les sites proches des conservateurs.

Son inscription aux élections de l'Assemblée des experts, constituée de 88 "sages" chargés de surveiller le Guide suprême et d'en choisir un autre dans le cas du décès de l'actuel guide, Ali Khamenei, avait suscité un grand enthousiasme chez les réformateurs et les partisans modérés du président Hassan Rohani.

La nouvelle de l'invalidation de sa candidature s'est propagée comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, notamment Twitter. L'incompréhension des Iraniens a été à son comble : comment la candidature d'un membre de la famille Khomeyni peut être invalidée ? Les sites ayant partagé cette information l'ont tout de suite retirée, laissant penser qu'elle était fausse. Mais, deux jours plus tard, mardi 26 janvier, d'autres sites plus fiables la confirmaient. Cette fois-ci, l'indignation était moins forte.

Sur sa page Instagram, le fils de Hassan Khomeyni, Ahmad, d'un ton ironique, s'est ainsi indigné : "La qualification scientifique [religieuse] de mon père n'a pas pu être vérifiée par le Conseil des gardiens de la Constitution."  A sein de cette institution siège six "juristes" nommés par le chef de la justice, aux mains des conservateurs, et six religieux, nommés par le Guide suprême, Ali Khamenei.

Selon les médias iraniens, un texto a été envoyé à Hassan Khomeyni, ainsi qu'à tous les autres candidats à l'Assemblée des experts, pour les inviter à participer à un examen religieux. L'entourage de Hassan Khomeyni continue à soutenir qu'il n'a jamais reçu un tel message, ce que dément les officiels du Conseil des gardiens. Ils précisent que "ne pas participer à l'examen équivaut à un renoncement du candidat à l'élection."

Selon la loi, la qualification de certains candidats peut se vérifier et se valider sans l'examen, si "le Guide suprême a explicitement ou implicitement confirmé leur ijtihâd". En Islam, l'ijtihâd consiste à interpréter les textes fondateurs de l'islam et à en déduire le droit musulman.

Les candidats invalidés par le Conseil des gardiens auront trois jours pour faire appel. L'élection de l'Assemblée des experts aura lieu le 26 février, le même jour que les élections législatives.

 

Source : Le M Blogs

 

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