Ce mouvement s’inspire d’une campagne similaire menée par les étudiants de l’Université du Cap en mars dernier. Leurs protestations avaient poussé les responsables universitaires à retirer une statue de Cecil John Rhodes de l’entrée de leur campus.
Quelque 2 300 étudiants de l’Université d’Oxford ont signé la pétition appelant à faire tomber la statue de Cecil John Rhodes. Selon les signataires, cette figure du colonialisme britannique « va à l’encontre de la culture d’intégration » promue par la célèbre université.
Ces revendications font bien sûr écho au mouvement « Rhodes must fall » (« Rhodes doit tomber ») qui avait agité l’université du Cap au mois d’avril. La statue avait finalement été déboulonnée. Cette pétition a donc fait réagir en Afrique du Sud.
Frederik De Klerk prend position
Dans une tribune publiée dans le Times de Londres, l’ancien président sud-africain Frederik De Klerk a ainsi « regretté » que le mouvement « Rhodes must fall » trouve un écho en Grande-Bretagne. S’il rappelle que Cecil Rhodes fut à l’origine de la sanglante guerre Anglo-Boers, Frederik De Klerk estime pourtant que le nom du colon britannique ne doit pas être effacé de l’histoire « au nom du politiquement correct ».
Ce texte, très critique envers le mouvement sud-africain « Rhodes must fall », qualifié de « stupidité », a créé la polémique en Afrique du Sud. Le parti EFF de Julius Malema a notamment réagi, estimant que « Frederik De Klerk n’aurait jamais dû partager un prix Nobel de la paix avec Nelson Mandela » vu les propos qu’il tient aujourd’hui.
« L'Université d'Oxford ne devrait pas écouter Frederik De Klerk, dont l'ambition est de devenir une statue lui-même », a twitté le porte-parole du parti de gauche radicale.
Source : RFI
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