En plus, avant d’exercer ce métier, une formation longue et onéreuse est désormais exigée. Des milliers de femmes africaines qui travaillent dans des salons de coiffure aux Etats-Unis ont indiqué, qu’elles risquaient de perdre leur emploi, en raison de ces mesures. Selon elles, les jeunes filles américaines soutiennent « Montre-moi ta licence avant de toucher à mes cheveux ».
Pour exercer le métier de coiffeuse aux Etats-Unis, il faudrait, désormais, effectuer quelque 300 heures de formation coûtant environ 3 000 dollars.
Tresser sans licence est une démarche risquée passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 2 500 dollars à chaque infraction. Paul Avelar fait partie de l’équipe d’avocats qui ont intenté des poursuites au nom des coiffeuses.
D’après lui, l’industrie des soins cosmétiques est réticente face à l’arrivée de nouveaux entrants.«Souvent, ces licences exigent l’équivalent d’un diplôme d’une école américaine. De nombreux immigrants africains n’ont tout simplement pas ce niveau de d’éducation», estime-t-il.
Mais d’autres personnes comme Rachel Hourston, spécialisée dans le cheveu défrisé, pensent que toutes les coiffeuses devraient passer leur licence, y compris celles spécialisées dans les tresses.
Christine Mclean avait déposé plainte contre l’Etat d’Arkansas. Cette coiffeuse originaire de Côte d’Ivoire estimait que ça n’avait aucun sens «de nous faire aller à l’école pendant des heures et des heures pour nous enseigner quelque chose que nous savons déjà faire».
Suite à cette plainte contre des exigences d’octroi de licences jugées «inconditionnelles», l’Etat d’Arkansas a par la suite introduit un projet de loi qui, s’il est ratifié, abaissera les frais à 30 dollars tous les deux ans au lieu de 20 000 dollars pour 2 ans d’études.
Elizabeth Patra (Times24.info)
Source : Times24.info
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