Elite passive et sous-développement tenace.. Que faire? /El Wely Sidi Haiba

Nul doute que la Mauritanie regorge d'énormes et diverses ressources naturelles capables de lui conférer une place de choix en premier lieu dans le concert des nations de son environnement géographique immédiat.

 
Pour autant cela ne se vérifie d'aucune manière sur le terrain comparativement aux pays frontaliers des deux ensembles du Maghreb arabe (Maroc et Algérie) et de l'Afrique de l'Ouest (Mali et Sénégal).
 
Une bien triste réalité que nos élites politique et intellectuelle ne semblent ni vouloir et encore moins pouvoir appréhender. Ces pays frontaliers ont pourtant réussi, grâce à la volonté manifeste de leurs élites intellectuelle et politique doublées de leurs sociétés civiles, à mettre un pas marquant pour les uns et timide pour les autres, sur la voie de l'industrialisation, de l'acquisition et du transfert des nouvelles technologies, réfutant ainsi de végéter dans les coins sombres de la consommation négative et de la dépendance dégradante.
 
Mais qu'elles peuvent être alors les raisons qui sous-tendent un tel état infécond de sous-développement d'un pays riche et stratégique?
 
Ainsi posée, la question serait simplement occultée par ces improbables tenants de réponses puissent-elles être évasives ou expéditives.
 
Nonobstant cette requête, il échoit à la seule nation mauritanienne, à travers ses citoyens les plus observant de l'humiliante et inconvenante situation de léthargie prévalent de s'y appesantir pour bien en cerner les réels contours.
 
Tout comme il revient à ces citoyens de chercher les voies les meilleures capables d'en faire prendre conscience aux autorités incrédules, aux partis politiques ankylosés et indécis et aux supposés acteurs de la société civile, et de remettre les choses dans un contexte de nouvelle conscientisation sur la nécessaire, voir impérieuse, dynamique de changement.
 
 Cette nouvelle donne, si elle s'accomplissait, ne devrait pour bien se faire occulter aucune des grandes questions nationales qui pèsent de tous leurs poids sur la triste réalité d'un pays pourtant indépendant depuis cinquante six ans et où trois générations d'instruits, d'intellectuels, d'officiers et de politiques ont eu, à tour de rôle, pignon sur rue et fortement manqué d'un discernement qui aurait été profitable à la mise en place d'un processus régulé et suivi du développement.
 

El Wely Sidi Haiba

 

(Reçu à Kassataya le 24 octobre 2015)

 

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