Après avoir obtenu le statut de réfugié politique, il avait quitté son lieu d’hébergement mais n’a pas pour autant coupé les liens avec celui-ci. Malgré son travail à l’Université Paris Descartes où il a été responsable adjoint du service intérieur à la Faculté de droit de Malakoff, Souleymane s’y rendait toujours le samedi. Ce qui fait dire à sa femme que « Bougival est sa seconde épouse ».
En fait Souleymane, apprécié pour sa discrétion et sa gentillesse, a développé avec Jacky, l’un des responsables du site qui l’avait accueilli à son arrivée, une relation d’amitié, de respect et de confiance. Et c’est d’ailleurs le cas avec les compagnons – c’est ainsi qu’on appelle les gens accueillis par Emmaüs – de la communauté. « Il nous respecte et nous on le respecte », explique un Ivoirien hébergé sur le site. Ces liens privilégiés font que l’annonce de son retour il y a quelques années à Bougival a été bien accueillie. « Quand les compagnons ont appris qu’il allait revenir, raconte Jean-Jacques, un responsable de la communauté, c’était l’explosion de joie. »
Souleymane Dème profite de sa position privilégiée au sein d’Emmaüs pour soutenir la bonne cause en Mauritanie, son pays d’origine. Ainsi, grâce à lui, l’organisation caritative octroie une aide financière de 2 millions d’ouguiyas à l’Institut Mariam Diallo. Ce don sera maintenu même après la disparition récente de la responsable de l’Institut.
Boubacar Sy
Kassataya
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