Une famille afghane y a d'ailleurs découvert 1.500 cassettes audio, comme le révèle la BBC ce lundi.
Un cameraman travaillant pour CNN a entendu parler de cette bibliothèque audio et a réussi à convaincre un marchand local, alors en possession du butin, de la lui revendre. Après tout, c'est un témoignage unique du mythe qu'avait créé Ben Laden autour de sa personnalité.
Les bandes audio ont ensuite fait route vers l'une des plus prestigieuses universités des États-Unis, le Williams College dans l'État du Massachusetts. Là, l'expert en littérature et en culture arabe Flagg Miller a écouté tous les enregistrements. Et à ce jour, il est toujours le seul à l'avoir fait. Outre des prières, des discours belliqueux du chef spirituel du réseau terroriste Al-Qaïda et de ses acolytes – pas toujours dirigés contre l'Occident mais aussi contre les autres musulmans -, on trouve de la musique occidentale. Ni Phil Collins, ni les Beatles, ni les Rolling Stones, mais bien des chanson de Gaston Ghrenassia, plus connu sous le nom d'Enrico Macias, ce Juif algérien qui a connu le succès en France et ensuite à travers le monde à partir des années 60 et 70.
Dans un enregistrement publié sur le site de la télévision britannique, on peut ainsi entendre un extrait de la chanson Les gens du Nord au beau milieu d'un discours du chef du groupe terroriste Al Qaïda.
"Je pense que cette collection de chansons françaises révèlent à quel point les Arabes-Afghans de Kandahar parlaient différentes langues et avaient une large expérience du monde. Beaucoup d'entre eux ont vécu en Occident sur de longues périodes et on pourrait dire qu'ils ont eu des expériences de vie variées", détaille Flagg Miller. "Ces chansons suggèrent que quelqu'un, à un moment donné, aimait les chansons de ce Juif algérien, et qu'il a continué de les apprécier malgré le fait que cela soit considéré comme une hérésie."
Interviewé par Francetvinfo, le principal intéressé se dit surpris: "Je suis certain que cette information n'est pas sérieuse, ce doit être une rumeur." Et de conclure, ironique: "Si c'est le cas, mes chansons ne l'ont pas empêché de commettre des atrocités."
Source : La Libre.be
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