Pour les observateurs les FPC tout comme le RAG ( Radical pour une Action Globale) de l'IRA sont pointés du doigt par les autorités de Nouakchott comme étant des extrémistes négro-mauritaniens.Dés cet instant les FPC rentrent dans l'histoire de la même manière qu'elles ont géré leur redéploiement en Mauritanie. Ce deuxième refus de reconnaissance à un parti négro-mauritanien en un laps de temps est la traduction logique de la radicalisation du régime de Ould Aziz. Une bataille juridique ne servirait à rien dans un pays gouverné jusqu'ici depuis 1960 par la classe politique Beydane.
En réalité les observateurs ne sont pas surpris du refus des autorités de Nouakchott de reconnaître les FPC ce nouveau parti né de la scission des FLAM après leur dernier congrés à Nouakchott en 2014. I l aura suffit 9 mois de gestation dans les arcanes du ministère de l'Intérieur pour s'opposer aux forces progressistes naissantes d'un des plus vieux mouvements politiques négro-mauritaniens qui a entamé sa longue marche de liberté depuis plus de trois décennies.Samba Thiam président des FPC et Birane Ould Abeid le président de l'IRA sont devenus en l'espace de quelques années des leaders incontestés de la communauté noire et constituent des ovnis pour la scène du pouvoir mauritanien.Dans un pays habitué à une seule couleur, paternaliste et à forte tendance tribale et régionaliste, ces deux nouveaux chefs ont réussi à incarner à eux deux des partis qui les conduits à leur tête et pour l'anti-esclavagiste et grand défenseur des droit de l'homme aux portes du pouvoir lors des dernières présidentielles.C'est conscient de ce danger que le régime de Ould Aziz s'est tourné résolument vers la radicalisation. La confirmation en a été faite lors de l'investiture du président Ould Aziz réélu pour un second mandat.
Ce nouveau quinquennat lui a permis de passer à la vitesse supérieure en condamnant à deux ans de prison ferme le président de l'IRA et son numéro deux ainsi que le président de l'Association Kawtal très active dans le social en liberté provisoire pour des raisons de santé. Le refus du récépissé aux FPC s'inscrit dans ce processus de diabolisation des partis populaires capables de concurrencer l'UPR et même les vieux partis de l'opposition qui n'ont pas encore réagi à la nouvelle donnant ainsi l'image d'une opposition de contribution au parti de la majorité l'UPR. Quoiqu'il en soit force est de reconnaître que malgré cette nouvelle mesure les FPC sont déjà reconnues par la communauté internationale et beaucoup de leaders d'opinion toute tendance confondue ainsi que des hommes d'affaires mauritaniens et de l'intelligentsia du pays. Ould Aziz ne peut pas prôner une démocratie et appliquer une dictature. C'est un signe supplémentaire d'un mensonge politique et l'instauration d'un régime à caractère raciste.Une bataille juridique c'est à dire faire appel à cette décision ne servirait à rien dans un pays où la justice est verrouillée au profit du premier magistrat.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 4 août 2015)
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