Afrique : l’ONU entend améliorer l’enseignement de l’histoire africaine dans les écoles

Le Département de l'information de l'ONU et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) ont organisé vendredi un évènement pour sensibiliser le public à l'importance de l'enseignement de l'histoire de l'Afrique pour combattre les préjugés et les stéréotypes raciaux contre les personnes d'ascendance africaine et souligner l'importance du continent dans l'histoire de l'humanité.

Organisée au siège de l'Organisation à New York en présence d'enseignants, d'étudiants et de membres de la communauté diplomatique, cette table ronde, dont le thème était 'Histoire générale de l'Afrique : apprendre et enseigner le patrimoine africain', avait pour but de réfléchir à la façon dont le projet Histoire générale de l'Afrique pourrait être intégré dans les programmes nationaux.

L'Histoire générale de l'Afrique est un projet lancé par l'UNESCO en 1964 qui vise à remédier à l'ignorance des gens concernant le passé de l'Afrique par l'élaboration de manuels d'histoire dénués des préjugés raciaux hérités de la traite négrière et de la colonisation. Afin de mettre en avant une perspective africaine au travers des huit volumes publiés depuis le lancement du projet, l'UNESCO a fait appel aux plus grands spécialistes africains et internationaux de l'époque. L'Histoire générale de l'Afrique a depuis été traduite en 13 langues notamment en anglais, en français, en arabe et dans trois langues africaines.

Poursuivant son action en faveur de l'Afrique, l'UNESCO a lancé en mars 2009 la Phase II du projet pour répondre aux fortes attentes exprimées par les pays africains quant à l'adaptation du contenu des volumes de l'Histoire générale de l'Afrique à l'enseignement scolaire.

L'objectif est désormais d'améliorer les connaissances des élèves et étudiants africains sur l'histoire et la contribution de leur continent au progrès général de l'humanité. Intitulée 'Utilisation pédagogique de l'Histoire générale de l'Afrique', cette Phase II se fixe pour objectif de contribuer à la rénovation de l'enseignement de l'histoire dans les pays africains et de promouvoir le processus d'intégration régionale lancé par l'Union africaine.

L'une des façons d'y contribuer sera notamment d'élaborer des contenus communs d'enseignement dans les écoles primaires et secondaires comprenant notamment des unités d'apprentissage sur l'esclavage et la traite négrière.

L'évènement d'aujourd'hui s'inscrivait dans la perspective de cette nouvelle phase du projet, mais également dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'action pour la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine.

Proclamée par l'Assemblée générale de l'ONU pour la période allant de 2015 à 2024, cette Décennie a pour but de renforcer les mesures et activités de coopération nationales, régionales et internationales pour garantir le plein exercice des droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques des personnes d'ascendance africaine ainsi que leur pleine et égale participation à la société sous tous ses aspects.

« L'Afrique est le berceau de l'humanité tout entière et une meilleure connaissance de l'histoire de l'Afrique est déterminante pour favoriser la citoyenneté mondiale dans le monde d'aujourd'hui », a déclaré dans un communiqué de presse annonçant l'évènement la Directrice de l'UNESCO, Irina Bokova, qui a par ailleurs prononcé le discours d'ouverture de cette table ronde.

« L'Histoire générale de l'Afrique est un projet phare de l'UNESCO, et il ne pourrait rien y avoir de plus gratifiant que d'apporter cette histoire dans les écoles de l'Afrique et du monde entier », a affirmé Mme Bokova.

 

Source : Un.org

 

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