"Cinq Casques bleus originaires du Burkina Faso ont été tués ce jeudi entre Tombouctou et Goundam lors d'une attaque menée par des terroristes", a affirmé à l'AFP une source de sécurité au sein de la Minusma à Tombouctou.
Neuf autres soldats burkinabè ont également été blessés, a indiqué une autre source de sécurité à la Minusma.
"Les terroristes étaient apparemment bien informés sur le passage de notre convoi. Ils ont donc attaqué le convoi. C'est terrible", a affirmé la même source, sans pouvoir préciser dans l'immédiat la nature de l'attaque.
Trois Casques bleus burkinabè avaient été blessés le 28 mai par l'explosion d'une mine au passage d'un convoi de la Minusma dans la même région de Tombouctou, une attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le général danois Michael Lollesgaard, commandant de la force militaire, et le chef djiboutien de la police de la Minusma, Awale Abdounasir, se trouvaient à bord de ce convoi.
Une source de sécurité de la Minusma à Tombouctou avait estimé que leur convoi était visé "puisque quelques heures avant d'emprunter ce tronçon, les vérifications sécuritaires ont été faites", jugeant "très probable" que les mines aient été posées peu après.
Outre un Casque bleu bangladais tué par balles le 25 mai près de l'aéroport de Bamako dans des circonstances encore non élucidées, la force de l'ONU a perdu 35 militaires dans des attaques (attentats-suicides, mines, embuscades, tirs de mortier et roquettes) depuis son déploiement au Mali en juillet 2013.
Selon l'ONU, la Minusma, dont le mandat a été prolongé d'un an le 29 juin par le Conseil de sécurité, est son opération de maintien de la paix la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie dans les années 1990.
Le général Lollesgaard a déploré le 17 juin devant le Conseil de sécurité les graves lacunes de ses troupes en termes d'entraînement, de logistique et de capacité de renseignement, qui les rendent "extrêmement vulnérables".
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi, après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.
Source : AFP via Africatime
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