Une situation aggravée par le régime actuel qui poursuit ses méthodes d’improvisation et sa politique accentuant les crises multiples dont les conséquences sont négatives sur la vie des populations et sur les intérêts nationaux.
L’absence d’une solution politique en perspective à la crise aigüe qui a mis le pays dans la tourmente et la tromperie sur la question du dialogue font dresser un bilan catastrophique de la situation du pays : dégradation sécuritaire, menace contre l’unité nationale, détérioration des conditions de vie, médiocrité des services publics… Pendant ce temps, la corruption et le clientélisme gagnent du terrain et nos relations avec les pays voisins se détériorent.
A cela s’ajoute une inflation galopante ces derniers mois jusqu’à atteindre le seuil de 5% alors qu’elle devait se stabiliser à 3%. En même temps des rapports du FMI font état de la diminution des réserves du pays en devises étrangères et de la fragilité du secteur bancaire qui n’inspire plus confiance, car il n’y a plus de dépôts ni d’octroi de ligne de crédit, ce surtout après l’éclatement de l’affaire Mauris banque.
Nous devons également souligner que le chômage touche de plus en plus les jeunes, que les commerçants n’ont plus de quantités suffisantes de devises étrangères pour assurer les importations et que la baisse des cours du fer et la sécheresse ont eu des conséquences néfastes sur le pays. Aujourd’hui la crise a atteint les opérations de transfert d’argent qu’effectuaient les émigrés.
Nous, parti du Rassemblement pour la Réforme et le Développement (Tawassoul) :
- exigeons une solution rapide visant à atténuer la souffrance des populations et à leur offrir les services indispensables. Demandons que des mesures urgentes soient prises pour mettre fin aux pénuries d’eau qui constituent une menace réelle à la vie des populations ;
- rappelons notre constat de la hausse vertigineuse des prix dont souffrent les populations. Cette situation ne peut pas perdurer surtout que c’est au moment où les biens du pays sont détournés et ses ressources spoliées ;
- tirons la sonnette d’alarme quant à la situation économique menaçante du pays. Cette question doit être abordée avec transparence et les vrais chiffres révélés à l’opinion publique ;
- déplorons la répression des manifestants pacifiques contre les visites présidentielles qui ne font qu’alourdir le fardeau sur les populations et encourager tribalisme et clientélisme. Il s’agit de la répression de manifestants à Aleg, Boghé, Rosso et à R’Kiz qui n’ont pas épargné des présidents de partis politiques à l’exemple d'Alassane Hamady Soma Ba dit balas, chef du parti Arc-en-ciel ;
- dénonçons l’agression dont a été victime le journaliste Hanefi Ould Daha et de sa famille et considérons cela comme une menace à la liberté d’opinion;
- appelons au règlement juste de la question foncière au niveau de la Vallée sans contraindre certaines populations concernées ni cibler d’autres ;
- et demandons un traitement responsable et avec respect des étrangers ressortissants de pays africains conformément à la loi afin de préserver l’image du pays et les intérêts des Mauritaniens vivant dans les pays d’où viennent ces ressortissants.
Le Comité Exécutif
Lundi, 08 juin 2015/ 20 Chaban 1436 H
(Reçu à Kassataya le 11 juin 2015)
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