L'utilisation « du concept « sénégalais » pour nommer les porteurs du projet de création d'un organe représentatif de la diaspora, cache des choses que les mauritaniens sont en droit de savoir.
Au demeurant, la nomination de Mr Wagne a suscité un malaise au sein de certains, au premier chef l'ancien ambassadeur qui, avait refusé de quitter son poste. Il a fallu attendre des mois durant, pour qu'enfin débarque le nouvel homme fort de la représentation de la Mauritanie en France. Pas plus que la semaine dernière, l'ancien ambassadeur a fait sortir dans les journaux arabophones de la Mauritanie des accusations selon lesquelles son excellence Wagne délivrait des visas gratuits aux négros africains de Mauritanie en France.
L'ancien Ambassadeur a trouvé sur son chemin des alliés de marque de deux catégories :
- Ceux qui dans leur subconscient pensent qu'il ne peut y avoir de représentant des mauritaniens en France en dehors de leur communauté, pour la simple raison ils sont majoritaire dans le pays de Hollande ;
- Les praticiens des événements de 1989 parlent de l'utilisation des sénégalais par l'ambassadeur. Nostalgique de ce moment sombre de cette histoire négro-africaine de la Mauritanie, ils n'hésitent point d'insister sur les questions d'origine. Après avoir tué, égorgé des enfants devant leurs parents, violé des mamans devant leurs enfants, humilié des pères de familles devant leurs femmes, des professeurs devant leurs élèves, occupé des maisons illégalement, voilà aujourd'hui, ils veulent aider à transformer les mauritaniens de France en « sénégalais ».
Force est de constater une alliance de circonstance et contre nature se produire lors de l'assemblée générale du 09 mai dernier.
Mr Birane wane n'a jamais été sénégalais et ne le sera jamais. De même que les autres qu'on accuse. Seule la volonté de bien faire les a poussés à vouloir matérialiser cette vision de l'ambassadeur. Ils n'ont jamais été mandaté ni téléguidé par quiconque. Bien sûr que l'ambassadeur à profiter lors de ses rencontres avec les mauritaniens, pour décliner cette idée, dans le but de faire de la diaspora une région de la Mauritanie pour contribuer à son développement, comme ce qui se passe avec nos voisins notamment le Maroc, le Sénégal et la Mauritanie.
Disons-nous la vérité, l'arrivée de son excellence Wagne Abdoulaye a profondément changé le rapport que l'ambassade entretenait avec les citoyens mauritaniens établis en France.
Jadis, aller à l'ambassade ressemblait étrangement aux temps des événements de 1989, comme si on quittait boghé en destination de Nouakchott sans carte d'identité. Aujourd'hui, les mauritaniens sont bien accueillis à leur ambassade. On n'a même pas besoin d'audience pour rencontrer l'ambassadeur. Il suffit de se présenter pour être reçu et écouté. L'environnement est devenu convivial et agréable à se poser car l'hygiène des lieux est assurée. Contrairement à ce qui se passait avant où les citoyens étaient brutalisés, humiliés et ne connaissaient même pas l'ambassadeur. Rare sont ceux qui se sont une fois présentés devant l'ambassade en dehors des moments de manifestations. Face à ce qui ressemble à un purgatoire diplomatique, nous avons aujourd'hui une ambassade de proximité à l'écoute des mauritaniens.
Et d'ailleurs si c'est l'ambassadeur qui était derrière le projet où est le problème. L'essentiel me semble être ce que nous en ferons ?
Ceux qu'on accuse de rouler pour l'ambassade sont de bonne foi et ont déjà démontré leur expertise dans des grandes institutions françaises. Ils n'ont plus rien à prouver. Mettre cette expérience et cette expertise au service de leurs pays ne doit pas être un complexe. Ils sont dans une logique de projet et de proposition contrairement à ceux qui, en dehors des protestations habituelles et des dénigrements sont incapables de proposer et pensent que la bonne image ne doit se fonder que sur la notion de « Non ».
Ouf ! Cher camarades ne nous laissons pas divertir ni se faire berner par des gens qui ont d'autres calendriers et qui n'ont de vocation que de diviser la communauté mauritanienne.
Saisissons cette occasion pour se parler, s'organiser et proposer. Notre capacité de travailler ensemble pourrait être un levier pour aider au développement de notre pays, et d'en faire un instrument de lutte contre les injustices.
Amadou Bâ
Etudiant en droit à l'université de Montpellier-France.
(Reçu à Kassataya le 15 mai 2015)
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