Mali : les femmes marchent à Bamako pour la paix

Au Mali, J-2 avant la signature, ce vendredi 15 mai, de l'accord de paix tant attendu pour le Nord. Les groupes rebelles ne devraient pas participer à cette cérémonie de signature : ils ont déjà validé l'accord, mais n'acceptent pas d'avoir été chassés de Ménaka il y a deux semaines et demie, par une milice pro-gouvernementale.

 

Depuis, ils multiplient les attaques contre l'armée malienne. Dans ce contexte, les organisations de femmes maliennes ont organisé mardi 12 mai une marche, à Bamako, pour soutenir l'accord.

« On veut la paix, on veut la paix, on veut la paix », scandent les manifestantes. Elles sont environ 200 presque toutes vêtues de blanc, c'est la consigne, pour soutenir l'accord de paix et demander aux groupes rebelles de venir le signer ce vendredi.

Aminata Ba est membre du Réseau des femmes conseillères du Mali : « On a trop souffert. Donc nous demandons à tous les fils de ce pays de se joindre à la signature de cet accord d’Alger. Les récalcitrants qui ne veulent pas se joindre aux autres pour signer, les frères du Nord, les groupes rebelles qu’ils viennent se joindre au peuple malien pour signer l’accord d’Alger. »

Dans le cortège, des Bamakoises, mais aussi des ressortissantes du Nord comme Aziza Mint Mohamed, députée de Tombouctou : « Les femmes sont les premières victimes et les femmes ont souffert pendant toute la crise et les femmes continuent de souffrir. Aujourd’hui, nous voulons la paix à tout prix. C’est un appel pressant à nos groupes armés de déposer les armes et de venir signer l’accord le 15. » Fatoumata Ali membre de l'association Voix de Tombouctou avait aussi fait le déplacement : « Nous voulons la paix, nous voulons la signature de cet accord. Les régions du Nord sont fatiguées par cette guerre inlassable. Il y a eu trop de morts. Nous voulons que ça s’arrête, nous sommes fatiguées. Nous voulons cet accord. »

Sur la place de l'Indépendance, une déclaration de soutien à la paix est lue dans plusieurs langues nationales : bambara, peul, songhaï, tamachek… Un symbole de réconciliation.

David Baché

 

Source : RFI

 

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