Venus assister en nombre, les Foutankés du Sénégal, de la Mauritanie et d’ailleurs se sont parés de leurs plus belles tenues pour vibrer aux rythmes du Wango.
Il faut le dire, même les Sérères – esclaves des Halpularens- étaient de la fête.
Accueilli par une foule scandant « baba… avec baba jusqu'à la mort » le lead vocal du Daande Lenol, entra en scène vers 1h50 du matin pour interpréter Danibe, histoire de rentre hommage à ses immigrés venus de partout célébrer les 30 ans de son groupe.
Devant un public nostalgique et enthousiaste, Baba Maal accompagné de l’infatigable Mansour SECK et de l’ensemble de son orchestre, enchaîna son répertoire pour le bonheur des connaisseurs qui reprenaient en cœur ses chansons.
En première partie de soirée, le roi du Yela berça de par sa voix d’or les grands classiques du folk Peulh rythmé par les sonorités du Hoddu (luth) et des calebasses.
Après avoir ramené la diaspora dans les profondeurs des nuits du Fouta, Baaba Maal reviendra à la suite d’une pause (un peu longue) pour faire danser les plus de 6000 spectateurs venus des quatre coins de la France, de Belgique ou d’Italie.
Accompagné de ses danseuses et danseurs, il assura un spectacle riche en couleur en esquissant des pas de danses digne d'un artiste de son rang.
Baaba Maal profitera de cette foule acquise à sa cause pour prévenir des dangers de l'immigration clandestine.
Il ne manquera pas de rendre un hommage appuyé à la Mauritanie et aux mauritaniens qui lui sont d’un soutien indéfectible.
Ainsi, on peut dire, sans risque de se tromper que Baaba Maal a réussi avec brio son pari parisien !
Diallo Saidou dit Thierno
Kassataya
10/05/2015
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