Des étudiants retenus en otage
Les forces de sécurité « sont actuellement engagées dans un processus élaboré » pour reprendre le contrôle de la résidence dans laquelle les assaillants sont retranchés. Les trois autres bâtiments pour étudiants ont été évacués, indique le ministère de l'intérieur.
Les Chabab, militants islamistes somaliens liés à Al-Qaida, ont revendiqué l'attaque. « Le Kenya est en guerre avec la Somalie (…) nos hommes sont encore à l'intérieur et combattent, leur mission est de tuer ceux qui sont contre les Chabab », a déclaré par téléphone un porte-parole du groupe islamiste, Cheikh Ali Mohamud Rage. « Quand nos hommes sont arrivés, ils ont relâché (…) les musulmans (…) nous détenons les autres [des chrétiens] en otage », a précisé le porte-parole des Chabab.
Selon la police, les assaillants, qui ont fait irruption dans l'université aux environs de 5 heures 30 (heure locale, 6 h 30 à Paris) alors que des étudiants se rendaient à l'église pour la messe du matin, sont retranchés dans la résidence universitaire. La Croix-Rouge kényane a fait état d'un « nombre indéterminé d'étudiants pris en otage » et de 50 étudiants « libérés ». Le ministère de l'intérieur a indiqué qu'au moins un assaillant a été arrêté.
Le Centre national de gestion des catastrophes kényan (NDOC) indique que l'université est sans nouvelle de 535 de ses 815 étudiants.
Plusieurs attaques à Garissa
La ville de Garissa, qui abrite une importante base militaire, avait déjà été le théâtre de violences. En 2012, peu de temps après le début de l'intervention armée du Kenya contre les milices des Chabab somaliens, seize personnes avaient été tuées, un dimanche, dans les attaques coordonnées contre deux églises de la ville. En septembre 2013, le mouvement avait aussi revendiqué la prise d'otages qui avait fait 67 morts au centre commercial de Westgate à Nairobi.
Une série de raids sanglants ont également été menés contre des villages de la côte kényane en juin et juillet 2014 (au moins 96 personnes froidement exécutées). Les zones kényanes situées le long des quelque 700 km de frontière avec la Somalie – particulièrement les régions de Mandera et Wajir (nord-est) ainsi que celle de Garissa – sont le plus régulièrement la cible d'attaques.
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Source : AFP, Reuters et Le Monde
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